«Ce n'est pas une promesse. C'est un fait». La possible apparition d'une ligue fermée, dossier épineux et récurrent dans le monde du football européen, n'attire pas le moins du monde Aleksander Ceferin. Le fraîchement réélu président de l'UEFA l'a, en tout cas, répété ce jeudi à Rome, dans des propos relayés par Sky Sports. «Tant que moi et Andrea Agnelli serons à la tête de nos organisations respectives, il n'y aura pas de Super League», a-t-il juré, alors qu'Agnelli préside l'ECA (Association européenne des clubs) en plus d'être le président de la Juventus. La ligue fermée, championnat sans relégation fantasmé par certains patrons de grands clubs, ne serait donc plus à l'ordre du jour selon Ceferin. Et le dirigeant slovène, qui affirme que l'Europe du football est de nouveau unie après un passage trouble, n'a pas hésité à rappeler ce qui se jouait dans ce dossier. «Vous les grands clubs, vous captivez des générations entières. Mais cela vous donne des responsabilités. Si vous aviez suivi vos plans, vous auriez peut-être perdu votre statut de grands clubs», a avancé Ceferin, avant de lister implicitement tous les défauts d'une éventuelle Super League. «En respectant la pyramide du football, en respectant le principe de compétitions ouvertes à tous, en respectant le système de promotion/relégation qui est au cœur de notre culture sportive, en respectant les résultats obtenus sur le terrain qui diffèrent parfois de ceux des livres de comptes, en respectant les supporters (…), vous êtes restés de grands clubs aux yeux du monde», a lâché le président de 51 ans, promettant par ailleurs aux grands clubs qu'ils «ne le regretteraient pas». Ces derniers n'avaient en tout cas pas regretté (doux euphémisme) la réforme de la Ligue des champions qui permet chaque année à 16 clubs espagnols, anglais, allemands et italiens d'être directement qualifiés pour la C1. Une réforme entérinée à l'époque par Ceferin lui-même.