Il faut remonter à 2012 pour trouver trace d'un club anglais vainqueur de la Ligue des champions (Chelsea). Pour autant, l'élite du ballon rond britannique ne s'est jamais aussi bien portée d'un point de vue financier, grassement rémunérée par des droits TV toujours plus onéreux. Il n'y a qu'à voir pour s'en convaincre, les chiffres publiés ce vendredi par une équipe de Liverpool, qui n'a pourtant plus décroché le titre national depuis 1990. Les Reds annoncent fièrement ce jour, un bénéfice record de 125 millions de livres (environ 143 millions d'euros) pour la saison 2017-2018, clôturée le 31 mai dernier. Un résultat avant impôts en augmentation de 300% pour ce qui est du club de la Mersey, qui surpasse ainsi les 92,5 millions de livres de bénéfices enregistrés par Leicester lors de l'exercice 2016-2017, l'année ayant suivi l'improbable sacre des Foxes. Le chiffre d'affaires de Liverpool, naturellement, a également connu un bond de 90 millions de livres, pour atteindre les 455 millions (environ 520 millions d'euros) – finale de la Ligue des champions jouée en mai dernier, et vente de Coutinho au Barça pour 160 millions d'euros obligent. Autant de bonus qui ont permis au club de «réinvestir de manière significative dans l'effectif de l'équipe première et dans les infrastructures», se félicite le responsable des opérations, Andy Hughes. Ces deux dernières années, en effet, les Reds n'ont pas lésiné sur les mises, avec le recrutement notamment des Mohamed Salah, Virgil van Dijk, Andy Robertson, Alex Oxlade-Chamberlain, Alisson Becker, Naby Keita, Fabinho ou encore Xherdan Shaqiri.