Le MC Alger a mis fin, samedi, à la suprématie de la JS Kabylie qui restait sur trois victoires de suite contre le Doyen, dont la mémorable manita (5-0) du 16 septembre dernier à Bologhine. Le MCA a accroché (1-1) la JSK dans son antre du 1er novembre, et il aurait pu revenir à Alger avec les trois points dans les bagages. Réduits à dix à la demi-heure de jeu, suite à l'expulsion du Malien Dieng pour cumul de cartons, les coéquipiers de Hachoud ont mené au score et loupé un penalty à l'heure du jeu, par Amada qui a raté le KO. Un ratage qui reste en travers de la gorge des Mouloudéens et de leur très contesté coach, Adel Amrouche. Ce dernier a marqué des points dans ce clasiso en damant le pion sur le plan tactique au driver des Canaris, Franck Dumas. «J'ai énormément de regrets. On a été réduit rapidement à dix, et on ne s'attendait pas à un scénario pareil. Et quand la JSK a égalisé, on était à 8 sur le terrain, car Amada était sur la touche», dira Amrouche en conférence de presse. Confronté à une cascade de blessés, le coach mouloudéen voit ses soucis grandir avec la blessure d'Amada, victime d'une entorse de la cheville, à une semaine du rendez-vous capital en Coupe arabe contre les Soudanais d'El-Merreikh, alors que le jeune Merouani va se déplacer en Tunisie avec la sélection olympique. «On passe par des moments très difficiles, avec une infirmerie pleine et un déséquilibre dans l'effectif. Je commence à récupérer quelques blessés et à connaître mieux l'équipe, une équipe très courageuse, sincère et travailleuse. Depuis ma venue au MCA, je n'ai jamais joué avec la même composante, mais je ne pleurniche et je ne me lamente pas sur notre sort. Notre public n'est pas content, mais on est orphelin sans lui. Je lui promets plus de spectacle dans la suite du parcours. C'est une question de temps. Ça viendra», lance l'ancien sélectionneur du Kenya et de la Libye, lâché, d'autre part, par son premier assistant, Rafik Saifi, à la veille de clasico. Saifi a claqué la porte en signe de protestation contre la venue de Mourad Slatni comme premier adjoint. Slatni était le bras droit d'Amrouche en Libye. «Saifi était avec nous à l'entraînement avant de s'en aller. C'est du ressort de la direction. Je n'avais aucun assistant sur le banc. Je n'avais que l'entraîneur des gardiens de but à et notre jeune préparateur physique à mes côtés», regrette le driver des Vert et Rouge, appelés à confirmer leur solidité hors de leurs bases, samedi à Oum Dormane, pour arracher leur qualification pour les demi-finales de la Coupe arabe, leur ultime objectif de la saison.