La semaine prochaine à Lausanne, le Tribunal arbitral du sport (TAS) examinera un recours de Caster Semenya, la championne olympique et du monde du 800 m, contre des règles imposées par la Fédération internationale (IAAF) aux athlètes féminines qui produisent naturellement beaucoup de testostérone. Ces règles imposent aux athlètes dites «hyperandrogènes» ou «DSD» (Différences de développement sexuel) de faire baisser avec des médicaments leur taux de testostérone pour participer aux épreuves internationales, du 400 m au mile. Mercredi, le quotidien britannique The Times avait affirmé que l'IAAF allait plaider devant le TAS que Caster Semenya était un «mâle biologique». Ce que l'instance a ensuite démenti, déclarant ne classer «aucun athlète DSD comme mâle». Mais «pour préserver l'équité de la compétition féminine, il est nécessaire de demander aux athlètes DSD de réduire leur taux de testostérone», a-t-elle précisé. Jeudi, les avocats de Caster Semenya ont réagi à ces affirmations, en répondant que «Mlle Semanya est incontestablement une femme. Elle est une héroïne et une source d'inspiration dans le monde entier. (…) Elle se réjouit de pouvoir répondre à l'IAAF lors de l'audience à venir du Tribunal arbitral du sport. (…) Elle demande à être respectée et traitée comme n'importe quel autre athlète. (…) Son don génétique devrait être célébré, pas faire l'objet de discrimination». Caster Semenya a reçu le soutien de la Fédération sud-africaine. Elle estime que les règles de l'IAAF sur les athlètes «hyperandrogènes» «DSD» sont destinées à la «ralentir».