Le président de la fédération algérienne d'haltérophilie, Larbi Abdelaoui, est un ancien athlète et coach, qui suit attentivement l'évolution de sa discipline de prédilection, comme le font d'ailleurs, les vrais spécialistes. Il oublie de rejoindre son bureau, préférant le plus souvent le terrain. Entretien. Entretien réalisé par Ahmed Chébaraka Comment se présente l'année en cours pour vous ? C'est une saison pleine d'activités, notamment continentales, à l'image des championnats d'Afrique et ceux de la zone (1) qui semble prendre de la dimension, d'ailleurs. La formation égyptienne est incluse à la demande de ce pays. Cela dit, du pain sur la planche avant les JO de Tokyo. Les sélections nationales sont donc en regroupement ? Oui, elles sont en regroupement. Les séniors et les espoirs sont à Alger au centre Lakhdar Ezzine de Chéraga, alors que l'athlète Bidani Walid sur lequel, nous misons énormément, est en stage en Pologne, il suit une préparation de la dimension des grands champions. Comment les sélectionnés sont-ils pris en charge ? Ils sont en regroupements ponctués le plus souvent de compétitions nationales et continentales, avec une prise en charge par l'Etat. Walid Bidani, en revanche, est pris en charge d'une manière particulière et considérable, coché par le Géorgien Ivan, connu pour avoir produit les meilleurs Haltérophiles de niveau mondial. Les athlètes qu'il a encadrés sont montés sur les différents podiums des Jeux Olympiques ou des Mondiaux de la discipline. On aurait pu encore s'y prendre à l'avance, puisqu'il y a eu ce retard dans la préparation. Heureusement que notre ministre Mohamed Hattab semble vouloir donner plus de valeur à notre discipline, ce qui stimule les athlètes notamment. Avez-vous reçus des garanties pour que le Géorgien Ivan soit le coach de Bidani ? Oui, nous avons signé avec lui un contrat allant jusqu'à 2020, et il est renouvelable. Vous prévoyez donc, avec lui quelque chose de sérieux ? Absolument, nous prévoyons un podium aux JO de Tokyo, mais aussi une surprise à Paris pour le compte des Jeux Olympiques en 2024 et si tout se déroule parfaitement, une médaille en vermeil inchAllah n'est pas à écarter. Il faut souligner que Bidani est champion d'Afrique, arabe et méditerranéen. Il dispose aussi de toutes les qualités physiques et techniques pour aller loin. Il a réalisé des performances incroyables sur le plan méditerranéen avec une charge de niveau mondial, celle de 197 kg à l'arraché. Et sur le plan financier, comment ça se passe ? Vous savez, et pour la première fois, l'aspect financier n'est plus ce cassement de tête des années précédentes. Dieu merci, nous avons reçu notre budget qui d'ailleurs sert les athlètes, pour peu que cela dure. Vous avez cité Walid Bidani, mais qu'en est-il pour les autres seniors ? Les séniors sont en préparation, à l'image de Missaoui, Seriak, Chouia, Mekki, qui se préparent pour le championnat d'Afrique prévu en Egypte en Avril 2019. Ils auront également le championnat d'Afrique de Zone (1) en Mars avec la participation de l'Egypte, de la Tunisie, du Maroc et de la Libye. Cette compétition sera qualificative pour les Jeux Olympiques de 2020 à Tokyo. Qu'en est-il pour la prise en charge des jeunes ? Effectivement, il y a beaucoup de jeunes, des espoirs en nombre de trente. On travaille dessus et sur le long terme. Nous nous sommes assignés comme objectifs les Jeux Méditerranéens d'Oran de 2021 ainsi que les prochains Jeux Africains de la Jeunesse et Jeux Olympiques de la Jeunesse. On n'entend plus parler d'Aymen Touairi, pourquoi ? En effet, Touairi Aymen qui est un athlète jeune et plein de qualités, pourrait être sur les mêmes traces que Walid Bidani, mais il est malheureusement blessé au genou. Nous le suivons minutieusement au Centre National de la Médecine Sportive. Nous sommes en période de travail, nous disposons de tous les atouts pouvant nous mener à bon port. Nous demandons aussi, à ce que cette situation évolue encore pour la réalisation de nos objectifs.