Des contrats de concession ont été accordés à 212 opérateurs économiques en aquaculture jusqu'à l'heure actuelle, a indiqué, hier à Alger, le directeur général de la pêche et de l'aquaculture auprès du ministère de l'Agriculture, Taha Hammouche. Ces concessions leur permettront de lancer leurs activités dans la filière de la production aquacole, et ce, à travers un investissement global de 75 milliards de dinars, a-t-il précisé à la presse, en marge d'une rencontre sur un projet de coopération entre la Direction générale de la pêche et de l'aquaculture (DGPA), et l'Union européenne autour des techniques de communication institutionnelle. Selon le même responsable, ces titres de concession entrent dans le cadre de la stratégie 2015-2020 de ce secteur, qui avait tablé sur la création de 190 fermes aquacoles seulement. Mais l'intérêt que portent les investisseurs à l'aquaculture a ainsi dépassé les prévisions du secteur, puisqu'il a été enregistré jusqu'à maintenant, 491 demandes de titres de concession par les services de la DGPA. Les 212 investisseurs qui ont obtenu les concessions «finalisent les dernières démarches auprès de leurs financeurs ou de leurs fournisseurs de matériel pour entamer leur activité», a-t-il indiqué. La production nationale en poisson, qui a atteint 120.000 tonnes durant l'exercice 2018, pourrait s'accroitre à 180.000 tonnes grâce au développement de la pêche aquacole, sachant qu'au niveau national, 70 fermes aquacoles sont en activité, et 60 autres sont en cours de réalisation. Le montant des investissements dans l'aquaculture a atteint près de 200 milliards de dinars. Par ailleurs, concernant le programme de formation autour des techniques de communication institutionnelle, il a concerné 35 cadres du secteur de la pêche et de l'aquaculture. Pour le directeur général de la pêche et de l'aquaculture, ces techniques d'information et de communication doivent permettre de faire savoir que l'Etat accompagne les investisseurs, et qu'il soutient l'investissement local dans ce secteur. Il s'agit également de communiquer auprès des médias, des investisseurs et du grand public, sur les capacités importantes que l'Algérie possède en matière d'opportunités d'investissement dans la production halieutique. «Aujourd'hui, le rôle de toute institution a changé. Concernant la DGPA, il s'agit de jouer le rôle de catalyseur économique et de moteur principal pour l'attraction de l'investissement dans la pêche et l'aquaculture», a-t-il estimé.