Face à l'échec de « Gest-Immo » dans la gestion des cités AADL, les locataires appellent les responsables à autoriser la création d'Associations de quartier. Des années après leurs livraisons, les cités de la formule location vente AADL souffrent encore d'un grand laisser-aller. Tous les efforts déployés par l'Etat en faveur des locataires ne suffisent plus pour remédier aux problèmes existants, particulièrement ceux de l'entretien. A l'intérieur des bâtiments, les cages d'escaliers se trouvent dans un état déplorable. La saleté règne en maître. Aucune femme de ménage n'est passée depuis des mois, et la société Gest-Immo, chargée de l'entretien des parties communes des immeubles, s'en lave les mains. Depuis le mois de décembre dernier, l'Agence de l'Amélioration et du Développement du logement (AADL), a fait baisser le prix des charges pour chaque locataire de 400DA, pour cause : « le manque de femmes de ménages ». AADL Gest-Immo a préféré responsabiliser les locataires, en les chargeant de trouver eux-même une femme de ménage. Cependant, à travers certaines cités, nombre de locataires ne veulent pas mettre la main à la pâte. D'où la nécessité d'avoir un comité de quartier. « Chaque cité doit avoir une association (ou comité de quartier) chargée de la gestion » ; c'est ce qu'a estimé le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, Abdelwahid Temmar, à chacune de ses réunions avec les représentants des souscripteurs AADL. Malheureusement, ces propos restent inappliqués. Aucune demande formulée par les locataires pour la création d'associations n'a été accordée, jusqu'à lors. Les tentatives d'approche des locataires auprès de l'Agence ont toutes échoué. Le ministère refuse d'octroyer des agréments aux associations qui ont en fait la demande. Révoltés par cette attitude, les bénéficiaires de cette formule appellent le ministre de l'Habitat, à s'intéresser d'un peu plus près à ce qui se passe au niveau de la gestion des cités. La création d'associations de quartier facilitera, selon eux, la prise en charge des problèmes existants dans les cités, et allègera la pression ressentie. Chaque association sera l'intermédiaire entre les responsables du secteur et les locataires. Depuis la création de la filiale Gest-Immo, les cités AADL souffrent d'énormes problèmes. Entretien des ascenseurs, sécurité des quartiers, nettoyage,… constituent le point noir des locataires de ces cités. En raison des pannes répétitives des ascenseurs et l'absence, dans certains cas, des agents d'entretien, l'Agence a décidé de faire baisser les frais d'entretien de ces immeubles, que payent mensuellement les résidents. La direction de l'AADL, par cette décision, a tenté de calmer la colère des locataires AADL. Cependant, la colère de ces bénéficiaires est perceptible, à travers leurs déclarations qui en disent long sur l'état de leur site, et les problèmes auxquels ils font face. Dans des vidéos ou des photos qui circulent sur les réseaux sociaux, les locataires montrent les défaillances existantes à l'intérieur, comme à l'extérieur des bâtiments. Ne sachant plus vers quel saint se vouer, les locataires préfèrent œuvrer seuls pour entretenir leurs quartiers. Tâche qui est très difficile sans l'appui des responsables.