Hervé Renard, nouvel entraîneur du FC Sochaux, a estimé vendredi que le maintien en fin de saison du club franc-comtois était un "défi fantastique" à relever, alors qu'il prend pour la première fois les rênes d'un club de Ligue 1. Hervé Renard, champion d'Afrique avec la Zambie l'an dernier, a pris la relève d'Eric Hély, démissionnaire après une déroute 5-1 à Guingamp il y a deux semaines. Deux matches plus tard, Sochaux est 19e avec cinq points en neuf journées. "La situation est difficile mais le défi est fantastique", a dit Hervé Renard en ouverture de sa première conférence de presse dans le Doubs. L'entraîneur français de 45 ans a paraphé un contrat de huit mois qui le mènera jusqu'à la fin de la saison, renouvelable pour un an en cas de maintien parmi l'élite, où le FCSM dispute sa 66e saison, un record en France. "Il manque de la confiance. C'est le moteur de tout", a ajouté Renard, qui vient de quitter son poste de sélectionneur de la Zambie. Le côté positif ? Les joueurs connaissent la situation. Ça fait deux saisons que l'équipe se sauve à la dernière journée. Le départ est un peu moins bon, en étant gentil, que les saisons précédentes. Donc il faut être fort mentalement", a-t-il dit. "C'est pour ça que j'ai été choisi. Je n'ai pas l'habitude de douter. Je n'abandonne jamais." L'ancien défenseur, qui n'a jamais percé au haut niveau, entend s'appuyer sur ses expériences à l'étranger, en club en Algérie ou en Chine, et à la tête de plusieurs sélections comme adjoint (Ghana, 2007-2008) ou entraîneur principal (Angola, 2010). "J'ai fait huit pays différents, depuis seize ans que j'entraîne. (Contre Monaco) ce ne sera que mon premier match en Ligue 1. On s'enrichit toujours d'expériences différentes. Quand on me donne ma chance, je fais tout pour donner en retour", promet-il. "CE SERAIT DE MA FAUTE" Le nouvel entraîneur, qui a été préféré à Pablo Correa (ex-Nancy et Evian), Jean-Louis Garcia (ex-Lens et Angers) ou encore Alain Boghossian, a livré sa préférence pour le jeu au sol, en passes courtes, qu'il souhaite mettre en place à Sochaux. "J'ai passé quatre ans avec la Zambie où il n'y avait pas de grands. J'aime bien le jeu au sol. Il n'y a pas à Sochaux de joueurs pour jouer en 'kick and rush'. L'an dernier, l'équipe a pratiqué un très beau football", a-t-il dit. "Ça fait vingt ans que Sochaux pratique un jeu plaisant. Il faut se battre, garder le moral. On ne fait pas partie des tout meilleurs de cette Ligue 1 mais l'objectif du club n'est pas de voir plus haut que ses ambitions et que ses moyens." Le technicien, qui a admis "regarder trois, quatre matches de Ligue 1" par satellite quand il était en Afrique, est prêt à endosser toute la responsabilité d'une éventuelle relégation à l'issue du championnat. "S'il y a sanction à la fin de la saison, ce serait de ma faute. C'est à moi d'apporter le petit plus qui fera la différence", a-t-il dit. "Mon objectif est de prouver que je peux réussir en Europe et, un jour, aller beaucoup plus haut." Sochaux, qui jouera un match amical samedi à Pontarlier face aux Suisses du FC Sion, recevra le leader de Ligue 1, Monaco, lors de la prochaine journée de championnat pour un match qui s'annonce déjà comme un curseur dans la feuille de route. "Commencer par Monaco, c'est un honneur, une chance. Je me rappellerai toujours avoir commencé en Ligue 1 contre (Claudio) Ranieri", a souri le nouvel entraîneur sochalien, qui fera face à une autre difficulté : se passer de trois joueurs, Roy Contout, Cédric Kanté et Sébastien Corchia, suspendus.