Les précédentes éditions tenues au Rwanda ont toujours souri aux cyclistes Algériens, plus maintenant. La régression se répète ces derniers temps. Les cyclistes du pays hôte semblent évoluer, nos capés en perte de vitesse ne mesurent plus la situation. Ceci s'explique par le dernier classement de notre sélection nationale, qui a débuté timidement cette 11e édition du tour international du Rwanda, avec des places loin de situer leur véritable niveau. Des places allant de la 22e à la 32e, ou encore une 12e puis une 3e pour Youcef Reguigui, lequel a prouvé que la récupération joue un rôle prépondérant dans ce genre d'épreuves. Ainsi, nos athlètes, et selon les dires de certains responsables, sont arrivés seulement la veille de la compétition à Kigali. Pour cette première escapade sur les routes rwandaises, les Algériens se sont faits très petits. Il est vrai que pour prendre part à ce second grand rendez-vous de la saison, les protégés de Cherif Merabet n'avaient visiblement pas encore récupéré de leur voyage. Les autres cyclistes, le Polonais Przemyslaw Kasperkiewicz a remporté une étape sur le Tour du Rwanda 2019. C'est ensuite l'autre Polonais du Delko Marseille qui s'impose dans une autre étape en 2h 49min 57s devant l'Espagnol Pablo Torres Muino (Interpro Cycling), pour dire qu'ils étaient plus motivés. Dans cette même épreuve, l'Algérien Youcef Reguigui, avec 04 sec de retard, s'est permis le luxe de se rattraper en obtenant la troisième position. Pour sa part, Abderaouf Bengayou a terminé 12e en 1'19” devant Azzedine Lagab, 19e avec le même retard. Pour le classement général, c'est l'Erythréen Merhawi Kudus (Astana) qui a gardé le maillot jaune, avec 17 secondes d'avance sur l'Estonien Rein Taaramae (Direct Energie). L'autre Algérien, Lagab, s'est classé à la 18e position avec 10'24” de retard. En somme, depuis ce changement à la tête de la structure fédérale, le cyclisme n'arrête toutefois pas de reculer. Alors que cette discipline était sur le point de sortir de sa coquille, avec une médaille de bronze remportée aux Jeux Méditerranéens de Mersin de 2013, voilà qu'elle se retrouve aujourd'hui à la traîne, attendant une bouée de sauvetage, lancée probablement par les pouvoirs publics ?