Caracas a donné trois jours au personnel diplomatique des Etats-Unis pour quitter le Vénézuela, a indiqué le chef de la diplomatie, Jorge Arreaza. Les diplomates américains ont 72 heures pour quitter le Vénézuela, a annoncé hier, le chef de la diplomatie vénézuélienne, Jorge Arreaza. «Le personnel diplomatique américain doit quitter le territoire vénézuélien d'ici 72 heures», a indiqué le ministère des Relations extérieures dans un communiqué. Le secrétaire d'Etat américain, Mike Pompeo, avait précédemment annoncé que Washington rappellerait tous ses diplomates en poste au Vénézuela d'ici une semaine, parce qu'il considérait leur présence comme «une contrainte pour la politique américaine». M. Pompeo n'a, toutefois, pas précisé en quoi consistait cette contrainte. Le 11 mars, le ministère vénézuélien des Relations extérieures a convoqué James Story, chargé d'affaires des Etats-Unis au Vénézuela, pour l'informer de la décision souveraine du gouvernement bolivarien de ne pas prolonger la présence des diplomates américains dans le pays, a rappelé M. Arreaza. Après le départ de la plupart des employés de l'ambassade des Etats-Unis le 24 janvier, M. Pompeo a déclaré que les Etats-Unis n'avaient pas rompu leurs relations avec le Vénézuela, malgré le fait que Washington ne reconnaissait plus le Président, Nicolas Maduro. Il a, en outre, indiqué que les autorités américaines ne considéraient plus M. Maduro comme ayant le droit d'autoriser ou d'interdire la présence diplomatique des Etats-Unis au Vénézuela. Selon le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, les Etats-Unis ne parviendront pas à leurs fins si les voisins du Vénézuela ne soutiennent pas l'intervention militaire. Le Vénézuela est en crise politique depuis janvier. Le 23 janvier, l'opposant Juan Guaido, renvoyé la veille du poste de président de l'Assemblée nationale sur décision de la Cour suprême, s'est autoproclamé «Président en exercice du pays», et a prêté serment au cours d'une manifestation. Les Etats-Unis et une cinquantaine d'autres pays, dont la France et l'Allemagne, l'ont reconnu comme «Président par intérim». La Chine, la Russie, la Turquie et le Mexique ont apporté leur soutien au gouvernement en place. Le Président Nicolas Maduro a qualifié Juan Guaido de pantin des Etats-Unis. Le Vénézuela ne cède pas aux américains, qui cautionnent le coup d'Etat mené par Juan Guardio. Le président américain, très contesté par la communauté mondiale, dit être prêt pour attaquer le Vénézuela. Le but de Washington est d'évincer le président légitime. Nombre de pays, dont la Russie, la Turquie, l'Iran et la Chine, ont dénoncé le coup d'Etat cautionné par Washington. Un coup d'Etat illégal est contre les lois internationales, mais Washington accorde peu d'intérêt aux lois, ce que dénoncent de nombreux pays. Une ingérence militaire est préparée par Washington, avec la caution de l'auteur du coup d'Etat, Juan Guardio. De nombreux pays dénoncent la politique hostile menée par Washington.