La journée de mardi a été marquée par plusieurs actions de protestations contre le système en place et la caste au pouvoir qui cherche à s'éterniser en dépit d'un large rejet populaire exprimé durant ces quatre dernières semaines. Une marche pacifique a été observée par des dizaines de praticiens de la santé publique de la wilaya de Boumerdès qui ont battu le pavé dans plusieurs artères principales de la ville. Les manifestants vêtus de blouses blanches ont démarré leur marche à partir du siège de la direction de la santé pour arpenter les rues de l'ex-Rocher noir, scandant des slogans hostiles au système en place. «Barakat, barakat, non au pouvoir de la mafia», «Non au 4e mandat prolongé», «Ni Bédoui, Ni Lamamra, Ni Brahimi, l'Algérie est plus grande que la mafia», «Système corrompu», «La tamdid, la Tadjil, errahil errahil», «Système dégage», «Le peuple veut faire tomber le système», «L'Algérie libre, et démocratique», tels sont les quelques slogans scandés par la foule qui a fait vibrer la ville durant plusieurs heures. Les manifestants qui ont brandi des banderoles hostiles au 4e mandat et au gouvernement de transition que tente de former Bédoui ont observé plusieurs haltes devant le siège de la wilaya de Boumerdès et celui de la Cour de justice. Une déclaration de protestataires a été lue où les praticiens de la santé ont réitéré leur soutien au mouvement populaire né un certain 22 février pour recouvrer sa souveraineté. Les manifestants, au travers de la déclaration, rejettent le nouveau gouvernement de transition proposé par le pouvoir en place depuis vingt ans et précisent que le peuple est mûr et peut former ses propres dirigeants. «Les personnels de la santé publique sont rassemblés autour de leurs syndicats autonomes qui ont démontré leur intégrité en refusant l'invitation de Bédoui pour les discussions en vue de créer un gouvernement de transition rejeté en bloc par le peuple», nous dira Abdenour, un infirmier de la polyclinique de la ville de Boumerdès. Les manifestants estiment que la solution se trouve dans le départ de Bouteflika et du système en place. Des marches de citoyens ont eu lieu, par ailleurs, dans plusieurs coins de la wilaya, notamment à Laaziv, où deux marches ont été organisées par des lycéens et des fonctionnaires de l'APC. Les marcheurs ont arpenté les rues de la ville pour dénoncer les tentatives du pouvoir en place pour mâter la révolution populaire par des infiltrations. Ils ont rejeté, par là même, touy ce qui vient de ce pouvoir qu'ils veulent chasser. Les fonctionnaires et personnels des APC, notamment à Issers, Boumerdès et Afir ont observé une grève et exprimé leur refus du système en place et soutenu la dynamique citoyenne.