La capitale du Djurdjura vit quotidiennement au rythme des manifestations pour exiger le départ du système politique en place. Hier encore, c'était au tour des travailleurs de différents secteurs et corporations de battre le pavé à l'appel de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA). Ils étaient des dizaines de milliers, hommes et femmes, représentant tous les secteurs d'activités ainsi que ceux de la Fonction publique, comme les collectivités locales, le Trésor public, etc., à reprendre les slogans hostiles au système et exiger le départ de Madjid Sidi-Saïd de la Centrale syndicale, tout au long de l'itinéraire de la marche qui a démarré de l'Esplanade du stade du 1er Novembre, en empruntant la rue Lamali avant d'aboutir sur l'avenue Abane-Ramdane. Une fois remontée cette avenue, la marée humaine, en plus bien ordonnée, descendit ensuite le boulevard Larbi Ben-M'hidi pour arriver ensuite à la place de l'Olivier. De multiples slogans ont été scandés à l'unisson par les marcheurs. Sidi Saïd a eu droit à une violente charge : «Harki», «Traître», «Ne touchez pas à la mémoire de Aïssat-Idir !», scandaient les manifestants à gorges déployées. D'innombrables autres slogans ont été transcrits sur les centaines de banderoles déployées comme : «Ahmed Ouyahia, honte de la région», ou encore : «Le gaz algérien est pour les Algériens et non pour les Français !». Aussi, ont-ils scandés: «Djeïch – Echaâb : Khaoua Khaoua», «Pouvoir assassin !», «Bouteflika dégage !», «Départ immédiat du système !», etc. Signalons qu'à l'instar des autres manifestations qui se sont déroulées à Tizi Ouzou, la marche d'hier a été pacifique et aucun heurt ou incident n'est à déplorer.