Etudiants, enseignants universitaires, enseignants d'autres paliers de l'éducation, etc. Ils sont venus par milliers en réponse à l'appel pour une marche contre le prolongement du 4e mandat et le départ du système politique en place. En effet, et durant la matinée d'hier, ils étaient plusieurs milliers à battre le pavé dans les rues de la ville des Genêts. Rassemblés devant le portail du campus Hasnaoua de l'Université Mouloud Mammeri, les marcheurs se sont ébranlés peu avant 11h en empruntant la rue Lamali. Tandis qu'ils scandaient à tue-tête une kyrielle de slogans hostiles au prolongement du 4e mandat et dénonçaient la violation de la Constitution par le report des élections, les premiers carrés de la marche arrivés à hauteur du CHU Nédir Mohamed ont cessé d'entonner tout slogan. La raison ? C'était pour ne pas perturber les malades hospitalisés. Grande leçon de maturité et de sagesse. Sur les innombrables banderoles déployées par les marcheurs, on pouvait lire autant de slogans comme «Système dégage», «Assemblée constituante souveraine», «L'Université s'engage, système dégage». Même la presse a eu son carré dans cette marche et une banderole sur laquelle on pouvait lire «Libérez la presse, libérez l'Algérie» a été déployée par les journalistes. Des hospitaliers du CHU Nédir Mohamed ne voulant pas rester en marge ont aussi formé leur carré à la fin de la procession. La colère qui semble aller crescendo s'est donc exprimée une nouvelle fois dans la rue et les rangs des marcheurs grossissaient alors qu'ils arpentaient la même rue avant de s'engager sur l'avenue Abane Ramdane en allant vers le centre-ville. Plusieurs haltes ont été observées eb différents endroits et des youyous de femmes présentes en force fusaient de temps à autre. A souligner qu'aucune présence policière n'a été remarquée hormis quelques éléments en civil. Les marcheurs ont prouvé encore une fois leur civisme et leur conscience en marchant pacifiquement. Aucun incident n'a émaillé cette nouvelle marche tout comme les autres organisées depuis le début du mouvement de protestation dans la wilaya de Tizi-Ouzou.