Alors que les baisses de production, volontaires ou non, se multiplient à travers le monde, les prix du pétrole grimpaient hier en cours d'échanges européens, en nette hausse hebdomadaire. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 71,58 dollars à Londres, en hausse de 75 cents par rapport à la clôture de la veille. A New York, le baril américain de WTI pour le contrat de mai gagnait 87 cents à 64,45 dollars. Sur la semaine, le Brent gagnait 1,75% et le WTI 2,17%. Le WTI se dirigeait vers sa sixième semaine consécutive de progression, et les deux marchés s'approchaient de leurs plus hauts en cinq mois atteints mercredi pour la référence européenne à 71,78 dollars et mardi pour le WTI à 64,79 dollars. «Ces gains étaient dus aux craintes de perturbations de l'offre en Libye, où de violents affrontements ont repris, et aux baisses volontaires de production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de ses partenaires», a commenté un analyste. Alors que l'Opep et l'Agence internationale de l'Energie (AIE) ont publié leurs rapports mensuels, les regards se tournent vers les réserves de brut des pays de l'OCDE, indicateur clef du marché. Le niveau de ces réserves approche de sa moyenne sur cinq ans, objectif officiel de l'accord de l'Opep et de ses partenaires.