Fayez Al-Sarraj, le chef du Gouvernement d'union nationale (GNA) siégeant à Tripoli et reconnu par la communauté internationale, s'est rendu sur place dans la nuit. Dans une vidéo diffusée par son service de presse, il a dénoncé «la sauvagerie et la barbarie» du maréchal Haftar qualifié de «criminel de guerre». Il a ajouté que son gouvernement présenterait mercredi «tous les documents à la Cour pénale internationale pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité». Selon lui, il est «de la responsabilité juridique et humanitaire du Conseil de sécurité et de la communauté internationale de tenir ce criminel responsable de ses actes». Le procureur général militaire du gouvernement de concorde nationale libyen a émis dès jeudi un mandat d'arrêt contre le maréchal Khalifa Haftar, qui a lancé une offensive contre la capitale libyenne. Le procureur a ordonné l'arrestation de M. Haftar et de six de ses officiers, accusés de raids aériens contre des installations et quartiers civils. Cette décision vient en réponse à un mandat d'arrêt émis le 11 avril par l'Armée nationale libyenne du maréchal Haftar, contre le chef du GNA, Fayez al-Sarraj, et d'autres responsables de son gouvernement. Le commandement de l'ANL du maréchal Haftar a toutefois démenti être à l'origine des tirs contre Tripoli. Il a accusé des «milices terroristes qui contrôlent la capitale de tirer aveuglément des roquettes de type Grad et des obus» sur la ville.