L'attaque lancée par le maréchal Khalifa Haftar contre Triopli est dénoncée par les Libyens qui ont protesté par milliers contre l'agression. Des milliers de Libyens sont sortis dans les principales villes du pays pour manifester contre l'agression militaire lancée par les troupes de Khalifa Haftar pour contrôler la capitale Tripoli. Les manifestations pacifiques organisées notamment à Tripoli et Misrata, retransmises en direct par des chaînes de télévision locales, ont drainé des foules imposantes en cette journée printanière. Plusieurs intervenants ont pris la parole, rejetant à l'unanimité la guerre contre la capitale ainsi que le coup d'Etat contre les autorités civiles du pays. «Haftar est un criminel de guerre», «Non à la militarisation du pouvoir» , «Tous ensemble derrière le gouvernement d'union nationale», «Non au pouvoir des militaires», «Oui pour une Libye, Etat civil», pouvait-on notamment lire sur les banderoles brandies à l'occasion par les manifestants. Avec son Armée nationale libyenne, ANL, non reconnue sur le plan international, le maréchal Khalifa Haftar a lancé le 4 avril des hostilités pour s'emparer de Tripoli, siège du Gouvernement d'union nationale (GNA) dirigé par Fayez al-Sarraj et reconnu par la communauté internationale. En face, les forces pro-GNA ont affiché leur détermination à ne ménager aucun effort pour faire cesser les agressions menées par le maréchal Khalifa Haftar. L'armée loyale s'est aussi engagée à venir en aide aux citoyens pris au piège des combats qui ont fait des dizaines de morts et déplacé des milliers de personnes. Par ailleurs, les appels de la communauté internationale à la désescalade se multiplient pour ouvrir la voie à la tenue de la conférence nationale prévue initialement à la mi-avril mais reportée sine die à la suite des combats à Tripoli. Cette conférence avait pour objectif de dresser une feuille de route en vue de mettre fin à la période de transition chaotique qui perdure depuis la chute du pouvoir de Maamar el-Gueddafi en 2011. L'attaque lancée par le maréchal Khalifa Haftar contre Tripoli est dénoncée et a déjà fait 56 morts, tandis que par milliers, les civils fuient les combats. Ceux-ci ont lieu tandis que l'ONU prépare une conférence nationale pour la réconciliation. La communauté mondiale appelle aux élections en Libye pour construire un Etat. Le litige politique opposant le maréchal Haftar au Premier ministre empêche le retour de la paix. Le maréchal Haftar occupe une superficie de la Libye où il y a des champs de pétrole. Les Libyens épuisés appellent aux élections et refusent la logique de la confrontation.