Le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Chérif Omari, a insisté, dimanche à Alger, sur la nécessité d'améliorer le fonctionnement de l'administration locale du secteur, pour mieux répondre aux besoins des professionnels et opérateurs activant sur le terrain. A l'ouverture d'une réunion qu'il a présidée, ayant regroupé les directeurs centraux du ministère, l'ensemble des directeurs des services agricoles des 48 wilayas du pays, ainsi que l'ensemble des présidents des Chambres d'agriculture, le ministre a ainsi soulevé l'importance de l'ensemble des organismes rattachés au secteur, d'œuvrer dans la «transparence et l'honnêteté». «Ce que nous demandons, c'est d'avoir un esprit d'accompagnement et d'ouverture, et la facilitation des démarches administratives pour les agriculteurs qui travailleront alors dans la sérénité», a indiqué M. Omari, avant de déclarer qu'il est amplement possible pour les acteurs des différentes filières et des organismes de l'Etat, de relever le défi de la sécurité alimentaire et d'assurer l'abondance des produits agricoles, par une production locale sans recourir à l'importation. En marge de cette rencontre, le ministre a indiqué à la presse, que cette rencontre a pour objectif d'évaluer l'ensemble des dispositions prises pour d'améliorer le fonctionnement du secteur agricole et son développement, et le renforcement du développement rural. C'est également une occasion pour étudier les démarches à prendre, en vue de renforcer les dispositions prises par le gouvernement en préparation du mois de Ramadhan 2019, concernant notamment, la disponibilité et la suffisance des produits alimentaires, ainsi que leur bonne distribution. Pour ce faire, rappelle le ministre, son département a collaboré avec le ministère du Commerce et le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, au profit de la mise en place d'espaces de distribution de produits alimentaires, notamment dans les nouveaux quartiers des grandes villes du pays. La réalisation de cet objectif permettra aussi d'attirer les jeunes activant dans le marché parallèle, leur permettre de travailler dans des conditions meilleures et licites, a-t-il encore estimé. D'autre part, il a souligné qu'à travers ses différentes rencontres avec les Conseils interprofessionnels des filières, il s'est assuré de la suffisance des produits. En outre, poursuit-il, «les directeurs des services agricoles et les directeurs du commerce travaillent au niveau des wilayas sur une feuille de route, en vue d'assurer une bonne distribution des produits durant ce même mois, qui connaît annuellement une hausse de la demande et des pratiques spéculatives contre lesquelles il faut lutter». Pour faire face à cette spéculation, «nous travaillons avec le ministère du Commerce à la mise en place de prix de références, notamment pour les produits agricoles de bases qui font objet d'une hausse de la demande», a rappelé le ministre. La mise en place du prix de référence est une première, une démarche nouvelle, précise le ministre, qui estime que cela permettra de veiller à l'équilibre des prix sur le marché et de lutter contre les «parasites».