Les hausses des prix sur les marchés des fruits et légumes résulteraient des récentes intempéries qui ont entravé les récoltes, comme cela a été le cas pour la pomme de terre, un tubercule fortement consommé par les ménages et dont les coûts oscillent, aujourd'hui, entre 65 et 80 dinars le kg. Ces explications ont été fournies, jeudi, par le directeur de la régulation et des activités agricoles au ministère de l'Agriculture, Chérif Omari, durant l'émission L'Invité de la rédaction de la chaîne 3 de la Radio Algérienne, lequel rassure au passage que ces derniers ont commencé à baisser. M. Omari tient cependant à préciser que la surveillance du niveau des prix relatifs à tel ou tel autre produit agricole, relève en réalité du ministère du Commerce, son ministère, veillant pour ce qui le concerne, à " l'offre agricole ", en régulant les filières pour obtenir des productions plus performantes. Pointant indirectement ce ministère, il explique que les flambées répétitives de produits agricoles sur les marchés, résultent de " dysfonctionnement au niveau de la distribution ", dont il tient à noter au passage que l'agriculteur ne tire aucun avantage. A un moment, rappelle-t-il, où l'on parle de réactiver les Conseils professionnels, les Chambres de l'agriculture et les Unions d'agriculteurs, il s'agit de restructurer les filières agricoles, abandonnées un moment, lesquelles, ajoute-t-il, sont en pleine " dynamique de restructuration ", afin que les agriculteurs se prennent en charge et récupèrent la valeur ajoutée tirée de la vente de leurs produits. De ces filières, dont les premières tentatives d'organisation avaient été initiées, dès 2002, l'invité signale que le ministère de l'Agriculture a fait de leur relance " un dossier prioritaire " un objectif dans lequel il a impliqué " les professionnels eux-mêmes ". Pour contourner, d'autre part, la question des augmentations récurrentes et intempestives de produits verts, l'intervenant avance l'idée de développer un système de " circuits courts ", c'est-à-dire de vente directe, de producteurs à consommateurs, dont il a signalé qu'il a déjà été mis en pratique dans des pays développés. D'un autre côté, Chérif Omari, directeur de la régulation et du développement de la production agricole au ministère de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, a réaffirmé hier sur les ondes de la Radio chaîne 3 qu'aucune augmentation du prix du sachet de lait subventionné n'est autorisée. Il relève que 30% du lait subventionné mis sur le marché est détourné du commerce au détail. Il annonce qu'une brigade mixte composée d'agents des deux départements du Commerce et de l'Agriculture sera déployée pour s'assurer de l'usage exclusif par les ménages du lait subventionné.