La majorité des produits saisis, durant les trois premiers mois 2019, sont des articles de sport, essentiellement des chaussures de sport, joggings pour adultes et enfants et casquette de différentes marques (Nike, Adidas, Reebok, Lacoste…etc). Les produits de contrefaçon inondent le marché national. Les chiffres annoncés par la Douane algérienne pour ce premier trimestre de l'année 2019 sont effrayants. La quantité des produits contrefaits qui ont été saisie durant le premier trimestre 2019 ont totalisé 320.514 unités, ce qui représente 70,36% de la totalité des saisies effectuées par les Douanes algériennes durant toute l'année 2018. «En fait, les services des douanes ont saisi un total de 455.516 produits contrefaits durant l'année 2018», a appris l'APS auprès de la Direction générale des Douanes (DGD). Les chiffres de saisies opérées pour ce premier trimestre relèvent un pourcentage très élevé d'importation de produits de ce genre. La majorité des produits saisies, durant les trois premiers mois 2019, sont des articles de sport, essentiellement, des chaussures de sport, joggings pour adultes et enfants et casquette de différentes marques (Nike, Adidas, Reebok, Lacoste…etc.). En 2017, le nombre des produits contrefaits saisies ont totalisé 724.214 unités. Ces biens contrefais proviennent majoritairement de Chine, et comprennent notamment des articles de sport, des produits alimentaires, des pièces de rechange, des petits appareils électroménagers et d'esthétique, et autres. Encouragé par la demande du marché, le phénomène de la contrefaçon ne cesse de s'accroître. «En général, le consommateur cherche un produits de marque, mais à un bas prix», selon les Douanes. selon les Douanes «La maîtrise de ce fléau nécessite la collaboration et la coordination de plusieurs intervenants, à commencer par le titulaire de la marque auquel incombe d'alerter les services des douanes du pays concerné au cas où celle-ci vient à être copiée afin d'être endiguée». La contrefaçon, qui revête une dimension mondiale, interpelle les pouvoirs publics qui n'ont pas cessé de mettre les moyens qu'il faut pour endiguer le phénomène et maîtriser le flux de marchandises fabriquées localement ou importées. Dans cette optique, un laboratoire public d'essai et de contrôle de qualité des produits industriels (locaux et importés) commercialisés en Algérie, vient de rentrer en service, afin de renforcer le contrôle de la fraude et de la contrefaçon. A ce propos, le ministre du Commerce, Saïd Djellab, a déclaré mardi dernier, lors de l'inauguration, que ce laboratoire «est venu consolider le réseau algérien des laboratoires spécialisés dans le contrôle de qualité, constitué de 326 laboratoires publics et privés». Pour lui, la mise en place d'un réseau de laboratoires de contrôle de qualité des différents produits, à l'instar des produits industriels non alimentaires tels les détergents, les appareils électroménagers, cosmétiques et la pièce détachée, s'inscrit dans le cadre de la protection du consommateur et du produit national contre la fraude et la contrefaçon. Premier du genre, ce laboratoire veillera à l'application et au respect des normes de qualité et à la conformité, aux normes internationales, des produits industriels. «Tout produit industriel importé sera soumis au contrôle de qualité au niveau de ce laboratoire national», a assuré le ministre, précisant que les produits nationaux pourront être homologués en vue de leur exportation. En plus de porter préjudice, entre autres, aux équilibres macro-économiques, à la propriété industrielle, à la compétitivité des entreprises, le phénomène porte également atteinte à la santé et au bien-être des consommateurs souvent attirés par les prix relativement bas de ces produits copiés ou dérogeant aux normes et à la conformité.