Des dizaines de citoyens de la commune de Béjaïa ont procédé, hier matin, à la fermeture de la RN 24, reliant la ville de Béjaïa à la wilaya de Tizi Ouzou, via la côte ouest, à hauteur d'El Fedja, pour dénoncer les agissements de certains individus, lesquels, selon ces protestataires, «s'accaparent d'assiettes de terrain d'une manière illégale». «Il s'agit d'une maffia du foncier qui sévit en toute impunité, squattant des terrains sis au bord de la route qui mène au littoral ouest de la wilaya et des régions environnantes», tempêtent ces citoyens, soutenus dans leur action par l'association de protection et de sauvegarde du littoral de Béjaïa et l'association Ardh. La situation est jugée grave et intolérable par les membres de ces associations, qui exigent l'intervention urgente des autorités locales, à leur tête le wali de Béjaïa et la Conservation des forêts, pour mettre fin aux agissements de cette maffia. En outre, ces frondeurs réclament l'exécution immédiate des arrêtés de démolition établis contre les constructions illicites, érigées par des particuliers sur la bande maritime et les terrains forestiers. «Nous demandons au wali de venir en urgence sur les lieux et de prendre les mesures qui s'imposent. Je défie ces squatteurs de nous montrer leurs permis de construire. Ils sont en train de détruire la nature et représentent une menace pour le Parc national de Gouraya, lequel est protégé par un arsenal de lois», a lancé Karim Khima à l'adresse du wali Ahmed Maabed. A l'est de la wilaya de Béjaïa, ce sont les citoyens de Melbou qui ont bloqué la RN 43 à la circulation automobile pour réclamer l'amélioration de leur cadre de vie. Ils revendiquent essentiellement le raccordement au gaz de ville, l'aménagement des routes et une meilleure distribution de l'eau potable vers les foyers.