Le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination est un paramètre de base pour le règlement du conflit du Sahara Occidental, réaffirment la Russie et l'Afrique du Sud, évoquant une «dilution» de ce principe visant à influer sur le processus onusien. Moscou et Pretoria, qui se sont abstenues mardi, de voter la résolution prorogeant le mandat de la Minurso de six mois, ont mis en garde le Conseil de sécurité contre la modification de ce principe, établi comme «paramètre de base» dans le conflit du Sahara occidental. Les deux pays reprochent aux Etats-Unis d'avoir opté dans cette résolution, pour un «langage vague et ambigu», qui peut être interprété comme une volonté «d'influer sur la direction du processus politique». La résolution adoptée par le Conseil de sécurité mentionne le principe de l'autodétermination à deux reprises, dans le préambule et les clauses. Une troisième référence à cette notion, proposée par la Russie, a été rejetée lors des tractations sur le mandat de la Minurso. Le Conseil de sécurité «réaffirme sa volonté d'aider les parties à parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, basée sur le compromis, qui permette l'autodétermination du peuple du Sahara occidental», souligne l'instance suprême des Nations, dans le préambule de la résolution. L'ambassadeur, Jerry Matthews Matjila, ne cache pas la préoccupation de son pays, quant à l'utilisation d'expressions et de références telles que «compromis» et «réalisme» dans la résolution. «On ne saisit pas clairement ce qui est entendu par ces expressions, car le principe de l'autodétermination du peuple du Sahara Occidental est bien établi, dans de nombreuses résolutions de l'Assemblée générale et du Conseil de sécurité», déplore le représentant sud africain, à l'issue de l'adoption de la résolution.