La liste des personnalités qui ont déposé leur dossier de candidature à l'élection présidentielle du 9 avril au Conseil constitutionnel est désormais connue depuis lundi à minuit. Des 18 candidats, il ne reste désormais que onze, dont sept issus de partis. Il s'agit de la secrétaire générale du PT, Louisa Hanoune, du président du FNA, Moussa Touati, du président du mouvement El Infitah, Omar Bouacha, du président du MNE, Mohamed Hadef, du président de AHD 54, Ali Fawzi Rebaïne, du secrétaire général du mouvement El Islah, Mohamed Djahid Younsi et du président du RA, Ali Zeghdoud. Les candidats indépendants sont : Abdelaziz Bouteflika, Rachid Bouaziz, Loth Bonatero et Belaïd Mohand Oussaïd. A l'exception de Abdellah Tamine qui a annoncé le gel de sa candidature, les Algériens ne connaissent pas les candidats qui ont abandonné la course. Durant l'opération de collecte des signatures, plusieurs candidats avaient opté pour le silence, à l'instar du candidat de Ahd 54. Depuis l'annonce de sa candidature, lors d'une conférence de presse qu'il a animée à Alger, Ali Fawzi Rebaïne s'est confiné dans un mutisme des plus stricts. Toutes nos tentatives d'entrer en contact avec lui ont été vaines. «Le conseil national du parti a pris la décision de ne pas s'exprimer durant la période de la collecte des signatures», nous explique un responsable du parti. Tout comme Djahid Younsi, Louisa Hanoune n'a annoncé sa candidature qu'après avoir collecté les signatures exigées par loi. Si la responsable du PT a multiplié ses activités et ses sorties médiatiques, le chef du parti islamiste s'est refusé à tout commentaire. «L'annonce de ma candidature se fera lors d'une conférence de presse que j'animerai bientôt», se contente de dire M. Younsi. Le candidat Moussa Touati a occupé les médias durant plusieurs mois pour expliquer qu'il n'est pas un lièvre. Mohamed Saïd a quant à lui choisi une autre méthode de communication. En effet, avant d'annoncer sa candidature au scrutin présidentiel, l'ancien bras droit de Taleb Ibrahimi a annoncé la création du Parti pour la justice et la liberté (PJL). Le candidat du PJL (non agréé) a accordé plusieurs interviews aux journaux pour faire connaître ses idées. Omar Bouacha, en dépit du fait que son parti n'est pas connu des Algériens, a préféré travailler dans la discrétion. Après de dépôt de son dossier lundi, M. Bouacha a déclaré qu'il est le chef de file de l'opposition en Algérie ! Les autres candidats, à l'instar de Rachid Bouaziz et Loth Bonatero, n'ont raté aucune occasion pour s'exprimer sur leurs projets. En tous les cas, le 5 mars, le Conseil constitutionnel rendra son verdict sur la liste définitive des candidats. Le chiffre 11 va certainement céder la place à un autre plus proche de la réalité.