La bureaucratie a toujours la peau dure dans l'ensemble de l'administration publique et la wilaya de Tizi Ouzou n'échappe pas à ce qui s'apparente à une certaine fatalité héritée des décennies précédentes. Au niveau des administrations, elle se manifeste sous plusieurs formes, élargissant du coup le fossé, déjà aux profondeurs abyssales, qui la sépare des citoyens et autres administrés. Dans quelques administrations, comme les Apc, les lenteurs administratives et autres entraves auxquelles font face les citoyens sont légion. L'exemple qui illustre le mieux cette situation des plus insupportables est de loin l'APC de Tizi Ouzou dont plus particulièrement le service de l'état civil constitue la bête noire du commun des citoyens. En effet, pour se faire délivrer un extrait de naissance numéro 12, les usagers sont soumis à un véritable parcours du combattant. Parfois, si le demandeur ne fait pas la chaîne une journée durant pour se faire délivrer ce fameux document exigé pratiquement dans n'importe quel dossier, il se trouve contraint d'attendre trois ou quatre jours pour se le faire délivrer. Nous avons assisté à plusieurs reprises à des prises de bec, à des rixes, voire au blocage dudit service à cause du manque d'imprimés. Plusieurs fois, les services de l'état civil de l'Apc de Tizi Ouzou se sont retrouvés à court de ce documents. Résultat : le numéro 12 est devenu une sorte de fonds de commerce pour certaines personnes zélées. Cet exemple n'est pas propre à cette administration qui fonctionne toujours de manière archaïque. Selon certaines indiscrétions, il semblerait que même le matériel informatique destiné à moderniser ses services n'a pas été installé pour maintenir cette situation de statu quo. Le mal est généralisé. Les blocages interviennent à différents niveaux. Un autre exemple, même s'il nous vient d'une administration publique d'une entreprise à caractère économique, aussi édifiant que le précédent. C'est celui d'Algérie Télécom. Au niveau de l'Actel, les clients sont souvent sur les nerfs, et parfois à cause d'un stupide manque de fournitures de bureau, ils n'arrivent pas à se faire établir des factures. Ajoutez la suppression, inexpliquée aux yeux de certains travailleurs, du back office du service commercial… A cela s'ajoutent aussi les blocages et la négligence des services techniques qui cumulent les dérangements, les déconnexions. Si ce problème est purement d'ordre technique, il reste que quand le client se rapproche de son agence pour avoir des explications, il est ballotté d'un service à un autre.C'est pratiquement la même situation dans tous les secteurs de l'administration publique. Entre temps, le simple citoyen paye les frais de luttes intestines, de dysfonctionnements qui n'ont aucune raison d'être. Résultat : entre l'administration et ce dernier, le fossé ne fait que s'élargir.