Le salaire de certains joueurs de football pourrait être l'équivalent de la subvention annuelle d'un club ou d'une ligue. Cette année, certains clubs ont préféré mettre les clefs sous le paillasson, faute de moyens financiers. D'autres en revanche renaissent de leurs cendres, ils semblent plus armés pour entamer la prochaine saison. Approchés, des responsables estiment «qu'il serait préférable de quitter le navire au lieu de continuer de naviguer dans des eaux troubles. La raison serait qu'il n'y a plus d'argent pour espérer faire de la performance. D'autres sont plutôt arrivés à se procurer ce nerf de la guerre par le biais de sponsors ou d'autres moyens». Cette vision n'est plus celle d'autrefois où les moyens suffisaient pour arrondir ces paramètres entourant le club, dont le matériel, les déplacements pour les compétitions, le paiement d'infrastructures… En revanche et ce n'est guère un secret de polichinelle, le salaire de certains joueurs de football pourrait être l'équivalent d'une subvention annuelle d'un club ou d'une ligue. D'autres clubs ont ressurgi, ils renaissent de leurs cendres après des années d'absence toujours en raison de l'aspect financier qui fait défaut. Ces derniers ont semble-t-il trouvé preneur, des sponsors garantissant des moyens pour subsister. De l'autre côté, la folle tirelire du football bat de l'aile, elle reste sans conséquences pour les responsables du sport algérien, ils ne croient qu'en cela, justifiant des résultats très souvent mitigés. A côté du nerf de la guerre, il y a les apparences d'un décor sombre, juste pour que notre football soit meilleur pour atteindre le seuil escompté. Celui-ci, devenu une religion, a battu cette année tous les records en termes de valse, et à cela s'ajoutent des salaires astronomiques versés à tort et à travers sur la base d'aucune donnée. Pour quel objectif, au moment où notre sport végète dans l'anonymat ? La situation peut encore empirer au rythme où vont les choses. Le budget alloué au sport est minime par rapport à d'autres secteurs, il frôle parfois le seuil de l'intolérable, pendant ce temps, notre football se permet le luxe. En définitive, avec l'argent annuel d'un joueur ou d'un coach de football, on peut développer des disciplines en proie à des difficultés financières. Quelle est la subvention d'une ligue annuelle pour des disciplines de performance, si ce n'est une centaine de millions de centimes au moment où celles de certains clubs de second plan n'avoisinerait pas les cinquante millions de centimes annuel. La venue du nouveau ministre de la jeunesse et des sports Raouf Bernaoui a été bien accueillie par l'ensemble des acteurs du mouvement sportif, qui voient en lui le sauveur en termes d'organisation et de développement de la performance. Il est évident que le nouveau patron du sport national en sa qualité d'ancien sportif de haut niveau connaît les véritables carences dont souffrent nos athlètes, nos clubs ainsi que nos différentes équipes nationales ; il fera en sorte de sauver les meubles en ces temps de vaches maigres.