Le ministère du Commerce, qui s'est précipité à faire confiance aux organisateurs de l'Algéria Digital Cluster, croyant bien faire pour le bien du monde numérique algérien et booster les jeunes talents, s'est ressaisi à la dernière minute. La participation algérienne au VivaTechnology, un des plus grands salons des startups, qui s'est tenu les 16, 17 et 18 mai à Paris, n'a été finalement qu'une figuration sans aucun impact sur les participants. Une figuration payée trop chère par le contribuable algérien. Le ministère du Commerce, qui s'est précipité à faire confiance aux organisateurs de l'Algéria Digital Cluster, croyant bien faire pour le bien du monde numérique algérien et booster les jeunes talents, s'est ressaisi à la dernière minute. C'est ce que laisse entendre un des responsables de ce ministère, qui souhaite garder l'anonymat, qui affirme que «la tutelle n'est pas du tout satisfaite du résultat». «La sélection des startups algériennes qui doivent représenter l'Algérie à ce salon, et même aux autres rendez-vous de ce genre, ne doit plus jamais être confié à ADC. C'est une erreur de la part du ministère du Commerce de leur faire confiance. C'est vraiment impartial et illogique. On choisi les copains et les copines pour faire du tourisme, et on laisse de coté les startups les plus innovantes, à même de décrocher des contrats et des partenariats avec de grandes entreprises étrangères. Il faut faire partie de leur petit microcosme pour trouver grâce à leurs yeux. Les startups qui sont issues de l'intérieure du pays son exclues de ce genre de manifestations, et c'est vraiment malheureux», nous dit un observateur et expert de la scène nationale, contacté par Le Temps d'Algérie. Cette «opacité» dans la sélection des startups nous a été signalée déjà, lors de la conférence de presse de l'annonce des participants. A noter que plus d'une centaine de participants algériens ont pris l'avion pour prendre part à ce salon, et présenter,…10 petites startups, sélectionnées «de manière très discutable». «Tu peux dire que beaucoup plus de la moitié des personnes conviées n'ont absolument aucun lien avec l'évènement. Ils sont venus par copinage, faire du tourisme au frais de la princesse. Un grand nombre, pris en charge tout frais payées par le contribuable algérien», témoigne un des participants. Ce grand évènement international, que l'Algérie a complètement raté cette année, a été la destination de pas moins de 124.000 visiteurs nationaux et étrangers, venus des quatre coins du monde. Il a été marqué par la présence de plusieurs leaders politiques. Viva Technology a reçu cette année, la visite inaugurale du Président de la République, Emmanuel Macron, qui avait rencontré la veille les grands leaders français et internationaux de la technologie pour le sommet «Tech For Good». Le Premier Ministre du Canada, Justin Trudeau, le Président du Rwanda, Paul Kagame, et le Président du Sénégal, Macky Sall, ont également été au rendez-vous. Quelques 13.000 startups ont été présentes, en plus de 3.300 investisseurs et des milliers de dirigeants. Sur les 2.500 journalistes venus du monde entier, seulement deux journalistes algériens ont été conviés par les organisateurs. Avec plus de 100 personnes ayant fait le déplacement depuis Alger, et un grand stand loué au prix cher, au beau milieu du salon, aucune startups algériennes, ni les personnalités supposées investir dans ces créneaux, n'ont fait parler d'elles, dans les plus insignifiantes des rencontres qui se sont déroulées lors de ce salon.