Une année et demie après les élections locales de novembre 2018, le conseil communal de Drean est en phase de traverser une crise et une instabilité qui se répercuteront inévitablement sur le quotidien du citoyen et sur l'ensemble de la commune territorialement parlant. Drean, l'antique Mondovi où l'ex- président algérien Chadli Benjedid a suivi ses études primaires à l'école primaire (Moubarek El Mili). L'ex- Mondovi est aussi la ville natale de l'écrivain et philosophe français Albert Camus, prix Nobel de littérature. A cela, nous ajouterons son rôle dans le mouvement nationaliste où la ville garde en souvenir les deux cafés mis à la disposition des militants du PPA et du MTLD. Aujourd'hui, la ville de Drean est à la croisée des chemins et les citoyens espèrent redorer leur blason. La commune est définie comme une subdivision du territoire administrée par le maire incarnant la volonté de la population, des adjoints et un conseil communal. Ce dernier est au bord de l'implosion après la pétition paraphée par 10 membres sur 19 pour le retrait de confiance du président de l' assemblée populaire communale. Cette décision collective n' est autre que le résultat d'un lot de conflits qui ont été favorables au pourrissement de la situation d'une part et au changement opéré par le P/apc depuis quelques mois au niveau du conseil communal d'autre part. Dans le même sillage, deux élus, l'un, premier adjoint au maire ( FLN) et président de la commission des affaires sociales, le second d'obédience MSP, élu et membre du conseil ont tous deux présenté leur démission du dit conseil. Deux élues ont déposé plainte auprès du tribunal de Drean à l'encontre du P/APC pour mauvaise gestion et dilapidation de deniers publics. Elles ont été entendues par la police judiciaire, et l'affaire suit son cours judiciaire ordinaire. Les malheurs du P/apc ne s'arrêtent pas là. Un entrepreneur ayant décroché, par voie de soumission, un projet d'assainissement d'un montant dépassant 4 milliards de centimes, voit son nom, au cours de l'affichage, changé au profit de la sœur de l'adjointe au maire. Aussitôt, une plainte a été déposée auprès du tribunal de Drean et un recours adressé au wali d'El-Tarf. Après étude du cas, l' administration, par la voie du SG de la wilaya, a reconnu les griefs commis par l' élue. La commune de Drean, en l' état actuel des choses, exposée aux règlements de comptes, est loin de répondre aux aspirations de la population ni même d'être à l'écoute du citoyen au vu du marasme dans lequel elle se trouve. Pour le moment, aucun indice d'apaisement ou de réconciliation n'est pointé à l'horizon. Ceci s'exprime, en tout état de cause, par l'impact sur le quotidien du citoyen et celui du développement local d'une manière générale.