Malgré un soleil de plomb, et alors que l'astre diurne était au zénith, les étudiants de l'Université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou ont de nouveau chaussé leurs baskets pour marquer ce quatorzième acte de la protestation, comme chaque mardi, à l'instar de leurs camarades des autres université du pays. Avec ferveur et ardeur, les dizaines d'étudiants, appuyés par des enseignants, ont battu le pavé hier, dans les rues de la capitale du Djurdjura, non seulement pour demander une nouvelle fois le départ du système politique en place, l'instauration d'une 2e République démocratique et sociale, mais aussi pour exiger de «Redonner leurs places à la justice, au système éducatif et à l'université !», «Une véritable université pour avoir une transition vers une économie du savoir !» et «Libérez la force du travail et de l'intelligence pour une économie productive !», tel que indiqué sur les banderoles brandies à l'occasion de cette nouvelle démonstration de force. D'autres slogans ont été scandés haut et fort par les marcheurs. Ces slogans sont, dans leur totalité, hostiles, aux figures du pouvoir en place incarnés par Bensalah et Bédoui, mais aussi et particulièrement au Premier responsable de l'ANP, le Général Ahmed-Gaïd Salah dont les propositions de sortie de crise politique ne suscitent guère l'adhésion des étudiants. Pour leur part, les avocats ont aussi marqué cette journée de mardi, en organisant cette fois-ci un rassemblement devant la cour de justice de la ville. Durant ce rassemblement, les robes noires ont réitéré les mêmes revendications que celles des autres franges de la société, à savoir le départ du système et une justice libre et indépendante.