Le Conseil de la concurrence a reçu l'acceptation de 8 opérateurs économiques, d'envergure nationale, pour une adhésion volontaire au Programme de conformité des règles de concurrence, a indiqué hier à Alger, un responsable du Conseil. Il s'agit de Sonatrach, Sonelgaz, Naftal, Asmidal, Algérie Poste, Mobilis, Condor Electronics, Saidal et l'Association des Producteurs algériens de Boissons (APAB ), a précisé le directeur des études des marchés et des enquêtes économiques au Conseil, Abdelaziz Kourogli, lors d'une rencontre sur la mise en œuvre de ce programme. Dans une communication intitulée «Etat d'avancement du Programme de conformité», il a expliqué que le Conseil de la concurrence avait envoyé le Programme de conformité aux règles de la concurrence en 2016, à 71 entreprises économiques, de divers secteurs, comme les hydrocarbures, la téléphonie mobile et fixe, le transport aérien, l'agroalimentaire, les assurances, les banques, les productions, le bâtiment et les travaux publiques, l'industrie pharmaceutique et le montage automobile. Le programme a été aussi adressé à 8 autorités de régulation sectorielles (ARPT, ARH, CREG, ALNAFT, Autorité de régulation des transports, Conseil national de la monnaie et du crédit, la Commission national des assurances et l'Autorité de régulation des services publics de l'eau). Par ailleurs, 29 associations et organisations professionnelles, tous secteurs confondus, ont également reçu le programme en date du 31 janvier 2017, dont le nombre d'adhérents avoisine les 32.000, détaille l'expert. Le Conseil de la concurrence avait organisé conjointement avec le Programme d'Appui à la mise en œuvre de l'Accord d'association (P3A) et la Commission européenne un séminaire sur le thème «pratique et résultat de la mise en œuvre du programme de mise en conformité aux règles de concurrence». Il a aussi rappelé l'organisation d'une autre journée d'étude par le Conseil de la concurrence, en avril 2017 à Alger sur le thème intitulé «programme de conformité aux règles de la concurrence». Cette journée était destinée principalement aux entreprises, aux autorités de régulation sectorielle, aux organisations patronales et aux associations de protection du consommateur. Kourogli a rappelé le double intérêt des entreprises à respecter les règles de concurrence. Il s'agit, en premier lieu, d'éviter le coup financier élevé lié à une violation des règles de concurrence comme la sanction pécuniaire du Conseil de la concurrence 12 % du chiffre d'affaires, l'action en réparation des victimes, le report de la clientèle au profit de concurrents et la perte de réputation de l'entreprise incriminée. En second lieu, le programme permet aux entreprises de voir la demande sur leurs productions et services, par conséquent leur chiffre d'affaires, augmenté à moyen terme, c'est-à-dire rapidement. En effet, les règles de concurrence conduisent les entreprises à favoriser la baisse des coûts, l'innovation, la recherche de la qualité au profit du consommateur qui voit son pouvoir d'achat augmenté.