C'est une véritable course contre la montre que mène l'opposition réunie autour de ce qui est appelé «Forces du changement pour le triomphe du choix du peuple», en prévision de la tenue de sa conférence nationale, fixée provisoirement pour le 29 juin prochain. Les préparatifs à ce rendez-vous à travers lequel les partis, personnalités et acteurs de la société civile regroupés dans cette alliance, entendent adopter une feuille de route consensuelle de sortie de crise, s'accélèrent. Les trois commissions en charge de différentes tâches, à peine installées, ont commencé leur travail, chacune dans la limite des tâches qui lui ont été attribuées. Outre la commission d'organisation qui s'emploi à arrêter la date exacte et le lieu de la tenue de la conférence, une autre chargée des visions politiques s'est mise à étudier les initiatives de sortie de crise proposées sur la scène politique. L'objectif étant d'élaborer un document qui rapproche les visions, et pouvant donc servir de plate-forme de débat lors de la conférence. L'autre commission est celle en charge de la communication technique. Laquelle dispose d'un grand rôle dans les préparatifs, puisque c'est à elle qu'incombe la responsabilité de prendre attache avec les autres formations politiques, acteurs de la société civile ou personnalités, afin de les convaincre de rejoindre cette démarche de l'opposition. Pour cette mission, l'Alliance «les Forces du changement» mise sur l'expérience de l'ancien diplomate Abdelaziz Rahabi qui préside la commission en question. D'ores et déjà, Rahabi a tracé ses priorités. Il s'agit, selon des sources proches de cette Alliance, des deux partis de l'opposition, le FFS et le RCD. Ces derniers n'ont pas participé aux réunions des «Forces du changements», à l'exception d'une seule pour le parti de Mohcine Belabbas. L'ancien diplomate se rendra demain, aux sièges des deux partis pour rencontrer leurs responsables et tenter de les convaincre à s'associer à l'opposition réunie. Cette priorité est surement dictée par le poids dont disposent ces deux partis traditionnels, ayant été dirigés dans le passé par des monuments de la politique, feu Hocine Aït Ahmed et Saïd Sadi. Car, on ne peut imaginer un congrès national de l'opposition, en l'absence de ces deux partis. Rahabi pour convaincre le FFS et le RCD Outre le FFS et le RCD, la conférence de l'opposition compte s'assurer de la présence de personnalités politiques de poids. On annonce ainsi la participation de l'ancien ministre des Affaires étrangères, Ahmed Taleb Ibrahimi et de la moudjahida, Djamila Bouhired. En misant sur un rassemblement des plus larges, l'opposition semble se diriger droit vers un Mazafran III, pour adopter une plate-forme de sortie de crise. En attendant que les détails du rendez-vous de la fin du mois en cours, soient réglés, il reste que les visions soient rapprochées, notamment avec les autres initiatives posées sur la scène politique. Une réunion est prévue aujourd'hui, au siège du parti d'Ali Benflis, Talaie El Hourriyet, afin de faire le point sur l'avancement du travail de préparation. L'opposition réunie au sein des «Forces du changement» ont, pour rappel, déjà proposé une feuille de route. Mais, la tenue de cette conférence vise, selon Lakhdar Benkhellaf, cadre du parti FJD de Djaballah, «à enrichir le plan proposé il y a plus d'un mois et joindre les visions avec les autres initiatives qui se préparent sur la scène politique». De plus, ce grand regroupement de l'opposition, aura à «définir les modalités pratiques de la proposition de sortie de crise», surtout en ce qui concerne la commission de gestion des élections, ses membres et ses prérogatives et les révisions à apporter à la loi électorale.