Dans ce contexte, les dossiers de l'ex-Premier ministre, Ahmed Ouyahia, et des deux ex-ministres de l'Industrie et des Mines, en l'occurrence Mahdjoub Bedda et Youcef Yousfi dans l'affaire Kia ont été transmis jeudi à la Cour d'Alger. L'appareil judicaire n'a pas chômé. Le traitement des affaires de corruption s'accentue d'un jour à l'autre. Ils sont pas moins de 17 personnes à avoir été présentées devant le procureur près le tribunal de Sidi Mhamed jeudi, dont huit sont placées sous mandat de dépôt, et trois autres sous contrôle judicaire. Il s'agit en premier du PDG du groupe KIA Motors, Hassan Arbaoui, et de son directeur d'unité ainsi que de sept cadres du ministère de l'Industrie qui sont placés sous mandat de dépôt par le juge d'instruction. Ces personnes, qui ont été transférées à la prison d'El Harrach, sont accusées de blanchiment d'argent, d'avoir bénéficié de privilèges et de crédits illégaux et de détournement de deniers publics entre autres. Par ailleurs, un mandat d'arrêt international a été lancé contre l'ex-ministre de l'Industrie, Abdesselam Bouchouareb, qui se serait réfugié au Liban. Le juge enquêteur a également renvoyé les dossiers des ex-ministres à la Cour suprême. Dans ce contexte, les dossiers de l'ex-Premier ministre, Ahmed Ouyahia, et des deux ex-ministres de l'Industrie et des Mines, en l'occurrence Mahdjoub Bedda et Youcef Yousfi dans l'affaire Kia ont été transmis jeudi à la Cour d'Alger. Les directeurs des institutions financières ont aussi figuré dans ce même jugement. Le président-directeur général de la banque Nationale d'Algérie et néanmoins président de l'Association professionnelle des banques et des établissements financiers (Abef), Aboud Achour, a été placé en détention provisoire par le juge d'instruction du tribunal de Sidi M'hamed où il comparaissait. Aboud Achour a été incarcéré à la prison d'El-Harrach. Nommé à la tête de la BNA en mai 2015, Aboud est soupçonné d'accorder des crédits bancaires faramineux à des hommes d'affaires qui sont impliqués dans des affaires de corruption. La levée de l'immunité à Amar Ghoul sera entamée demain au niveau de la commission juridique du Conseil de la nation. La réouverture par la justice du dossier de l'autoroute Est-Ouest a impliqué le lancement de la procédure de la levée de l'immunité pour le sénateur et ex-ministre des Travaux publics.