Un jeune homme inconnu a fait exploser hier sa charge explosive sur une plage en Tunisie, dans la ville balnéaire de Sousse, ont rapporté des médias tunisiens se référant au ministère de l'Intérieur du pays. Selon les informations préliminaires, l'attentat n'a pas fait de victimes, à l'exception du kamikaze. D'après les témoins oculaires, le jeune homme a actionné sa ceinture explosive après que le service de sécurité de l'hôtel l'eut empêché de pénétrer à l'intérieur de l'édifice. Des informations non confirmées font également état d'une tentative d'attentat entreprise, parallèlement à l'explosion de Sousse, dans une autre ville côtière, Monastir. Les autorités tunisiennes soupçonnent des citoyens étrangers d'avoir organisé l'attentat- suicide sur la plage de la ville balnéaire de Sousse. L'explosion de Sousse constitue la première attaque lancée par des extrémistes contre un site touristique depuis la chute du régime de Ben Ali et l'arrivée d'islamistes au pouvoir en 2011. Ces derniers temps, les autorités tunisiennes ont intensifié la lutte contre les extrémistes qui avaient lancé plusieurs attaques contre les forces de l'ordre tunisiennes et assassiné deux grandes figures de l'opposition laïque au régime dominé par le parti islamiste Ennahda. Opération militaire de «grande envergure» pour traquer des terroristes Par ailleurs, l'armée tunisienne a lancé mardi une opération militaire de «grande envergure» contre les groupes terroristes dans la région de Sidi Bouzid (centre-est), a annoncé le porte-parole du ministère de la Défense. «Une vaste opération militaire a été lancée sur les hauteurs de Sidi Ali Ben Aoun», un district de la région de Sidi Bouzid, a indiqué le général Taoufik Rahmouni, cité par l'agence tunisienne TAP. Selon la même source, des chars et des hélicoptères sont utilisés dans cette opération de «grande envergure» pour la traque de «terroristes». La Tunisie a enregistré plusieurs attaques de groupes terroristes liés à Al-Qaïda. Durant le seul mois d'octobre, neuf policiers et gendarmes ont été tués dans différents échanges de tirs. Lundi, le ministère tunisien de l'Intérieur a annoncé dans un communiqué que huit terroristes impliqués dans les affrontements armés qui ont coûté la vie à six gendarmes tunisiens dans le centre-ouest de la Tunisie ont été arrêtés dimanche. Selon le texte, des «explosifs et des armes» ont été saisis, et le groupe préparait des attentats. La mort des six gendarmes a déclenché une vague de colère dans leur région d'origine, des manifestants incendiant des bureaux du parti islamiste au pouvoir Ennahda en marge des funérailles. La multiplication de ces confrontations intervient alors que la classe politique tunisienne, après trois mois de crise politique, a lancé vendredi des négociations censées permettre la mise en place d'un gouvernement d'indépendants et l'adoption d'une nouvelle Constitution avant la fin novembre.