Vahid Halilhodzic fut le premier à les appeler en sélection, en 2012 pour Feghouli et en 2014 pour Mahrez. Riyad Mahrez et Sofiane Feghouli comptent depuis plusieurs années parmi les joueurs les plus importants de la sélection algérienne. En Egypte, les Verts miseront beaucoup sur ces deux binationaux. Ils ont presque le même âge – 28 ans pour Mahrez, 29 pour Feghouli – et sont tous les deux nés en Île-de-France (respectivement Sarcelles et Levallois-Perret). Vahid Halilhodzic fut le premier à les appeler en sélection, en 2012 pour Feghouli et en 2014 pour Mahrez. Cette saison, ils ont remporté le titre de champion de Turquie pour Feghouli avec Galatasaray Istanbul et celui de Champion d'Angleterre pour Mahrez sous les couleurs de Manchester City. On pourrait trouver d'autres points communs à ces deux pièces maîtresses de l'Algérie, perçue comme un outsider avant cette CAN égyptienne, où elle devra forcément faire mieux qu'en 2017. Lors de la précédente édition, l'aventure s'était arrêtée dès le premier tour. Fortes attentes Ali Fergani, ancien milieu de terrain puis sélectionneur des Fennecs, attend forcément beaucoup d'eux : «Mahrez sera capitaine, et c'est déjà un signe fort envoyé par Djamel Belmadi, l'actuel sélectionneur. La question est de savoir comment Mahrez sera physiquement. À Manchester City, il n'est pas toujours titulaire (il a participé à 44 matchs, toutes compétitions confondues, NDLR). La concurrence est forte et son temps de jeu n'est pas le même qu'à Leicester.» Une situation qui n'inquiète pas Christian Gourcuff, qui a dirigé le Mancunien en sélection entre 2014 et 2016. «Il va arriver en Egypte avec une certaine fraîcheur, estime-t-il. C'est donc plutôt un avantage de ne pas avoir joué trop de matchs avec son club.» Avec la sélection, Ryad Mahrez «alterne le bon et le moins bon, il va devoir montrer qu'il est un vrai patron», juge Ali Fergani. Trajectoire surprenante Christian Gourcuff estime que le joueur en est capable. «Il a une trajectoire assez surprenante : Quimper, Le Havre, Leicester et Manchester City. C'est un excellent footballeur mais il doit franchir un cap, tant en club qu'en sélection. Il peut avoir plus de temps de jeu en Angleterre, et devenir le vrai leader avec l'équipe nationale», abonde le Breton. Sofiane Feghouli, pour sa part, sort d'une saison pleine avec Galatasaray. Le droitier est devenu un cadre de l'équipe d'Istanbul, avec qui il a inscrit treize buts cette saison. «On sent qu'il est en pleine confiance actuellement, et cela doit profiter à la sélection», suppose Fergani, à propos de l'ex-joueur de Valence (ESP). Plus extraverti que Mahrez, Feghouli, dont la carrière a parfois été perturbée par les blessures, disputera en Egypte sa troisième CAN (il était absent au Gabon). «C'est un joueur intéressant techniquement, qui a l'expérience des grands rendez-vous internationaux», résume Gourcuff. Avec M'Bolhi, Mandi, Brahimi ou encore Slimani, les deux joueurs porteront une grande part des ambitions algériennes.