Le FLN soutient l'institution militaire et approuve les appels du chef d'état-major de l'ANP, au dialogue, à même de solutionner la crise politique que vit le pays, dans le cadre constitutionnel. Lors d'une réunion tenue hier, avec les mouhafedhs, le secrétaire général du parti du Front de libération national (FLN), Mohamed Djemai a salué la teneur du discours du général de corps d'Armée, Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major de l'Armée nationale populaire (ANP), dans lequel il a mis en garde contre la période de transition. «Nous soutenons totalement le chef d'état-major de l'ANP, dans ses appels à la vigilance et au dialogue constructif pour une sortie de crise sereine et certaine pour le pays», a-t-il souligné. Djemai s'est félicité tout autant du fait que l'ANP «ait pris en charge les revendications légitimes du peuple de manière démocratique». Saluant l'institution militaire, qui a – selon le SG du FLN – pris position aux cotés du peuple durant la crise politique, Djemai a fustigé les parties ayant critiqué l'APN. S'agissant des attaques ciblant l'état-major, il les a considérées comme attaques ciblant notamment, les militants et l'ensemble du peuple algérien. «Nous connaissons les intentions de certaines parties voulant nuire aux efforts entrepris par l'ANP, en propageant des mensonges et des rumeurs», a-t-il lancé. «L'histoire confirme qu'habituellement, les militaires investissent dans les crises politiques de leurs pays afin de brader le pouvoir aux civiles. Il faut reconnaître que la position de l'état-major est honorable. Nous saluons la position de Gaid Salah qui a assuré que l'institution militaire n'a aucune ambition politique», a-t-il souligné. Dans cette lancée, Djemai affirmera que «les solutions susceptibles de faire sortir le pays de la crise doivent être envisagées dans le cadre de la Constitution et des lois de la République algérienne», mettant l'accent sur l'importance d'accélérer l'organisation de l'élection présidentielle. Il relèvera à ce propos, que l'Algérie «n'est pas un champ d'expérimentation pour les aventuristes». Le sg de l'ex-parti unique a martelé que «la solution ne réside pas dans l'adoption de l'expérience des périodes transitoires, menée par d'autres pays, et dont on a vu les retombées». Djemaï a mis l'accent sur l'importance du dialogue, qui doit être axé sur «un seul point», à savoir «les modalités de mise en place des mécanismes sérieux et essentiels devant faire sortir l'Algérie de sa crise, et ce à travers l'organisation d'une élection présidentielle». Il appellera les algériens à faire «réussir le dialogue constructif et inclusif ouvert à toutes les parties, devant être sanctionné par l'organisation des élections présidentielle dans les plus bref délais, faisant référence au dialogue auquel à appelé le chef d'état-major et vice-ministre de la défense». «L'Histoire nous a appris qu'une minorité ne peut imposer ses idées et ses agendas importés de l'étranger», a-t-il soutenu. Dissolution du FLN Par ailleurs, Mohamed Djemai a évoqué l'épineux sujet de la dissolution du FLN, indiquant que c'est au peuple de décider. Il condamnera d'emblée avec force les appels lancés à cet effet, et fustigé les demandes de certains patrons de formations politiques, réclamant sa dissolution. «Ceux qui visent le FLN, veulent une rupture avec l'histoire», a-t-il estimé. «Il existe une violence politique de la part de partenaires et concurrents politiques qui veulent effacer le FLN. Nous leur disons que nous avons entendu la voix du peuple. Nous le laisserons décider, et tout décision sera accueillie avec satisfaction», a-t-il relevé. Toutefois, Dejmaï a reconnu la confiscation du parti durant une certaine époque. Ce dernier a souffert, d'après lui, de décisions individuelles et d'instructions données par des parties hautement placées dans la hiérarchie étatique.