Le président du Conseil de la nation par intérim, Salah Goudjil a affirmé hier à Alger, que les facteurs d'un «dialogue sérieux et responsable commencent à mûrir graduellement», appelant les acteurs politiques à «mettre leurs préjugés de coté», afin de faire réussir ce processus. Présidant la cérémonie de clôture de la session parlementaire ordinaire du Conseil de la nation pour l'année 2018-2019, M. Goudjil a indiqué, dans une allocution, que «les facteurs d'un réel dialogue, sérieux et responsable, commencent à mûrir graduellement, à travers les discours du vice-ministre de la Défense nationale, chef d'Etat-major de l'Armée nationale populaire (ANP), le général de corps d'Armée, Ahmed Gaïd Salah», soulignant que la réflexion, en cette période «importante» que traverse le pays, doit être centrée sur «l'avenir de l'Algérie et sa place dans les foras internationaux». Dans ce sillage, M. Goudjil a appelé tous les acteurs politiques à «mettre leurs préjugés de côté» pour faire réussir le processus de dialogue, «préserver l'Algérie, son unité et la souveraineté de sa décision politique, et empêcher quiconque de s'ingérer dans ses affaires internes», estimant que «l'édification d'une véritable démocratie est à même d'immuniser l'Algérie contre toute ingérence étrangère». La priorité actuellement consiste «en l'élection d'un président de la République, à travers l'organisation d'élections libres et transparentes, supervisées par une instance indépendante. Le président de la République aura pour première mission l'élaboration d'une Constitution avec la participation de toutes les forces vives, une Constitution qui consacre la préservation des constantes de la Nation, la déclaration du 1er novembre et l'emblème national», a-t-il soutenu. Evoquant le hirak populaire, M. Goudjil a salué «le peuple qui est sorti dans la rue, en toute responsabilité et conscience politique, en demeurant attaché à l'unité et à la stabilité du pays et en rejetant toute ingérence étrangère». Il a également salué les positions de l'institution militaire qui «a assumé ses responsabilités et a accompagné le hirak populaire», affirmant que «l'Armée nationale populaire (ANP) est la digne héritière de l'Armée de libération nationale (ALN), car restée attachée au peuple et à la Patrie».