Les parties signataires du pacte politique pour une véritable transition démocratique composée essentiellement du FFS, PT, RCD, UCP, PST, MDS, PLD, et la LADDH, ainsi que des personnalités vont encore se réunir ce jeudi pour définir leur position par rapport au dialogue, initié par les Forces du changement le 6 juillet prochain. Lors d'une réunion tenue au siège de l'UCP de Zoubida Assoul, ils ont souligné, dans un communiqué, qu'on ne peut aller vers une présidentielle dans les conditions actuelles. La présidentielle étant l'objectif premier du dialogue du 6 juillet. « Les signataires du pacte politique pour une véritable transition démocratique considèrent que l'organisation d'une élection présidentielle dans le cadre du système actuel ne servira qu'à assurer sa pérennité », estiment-ils dans leur déclaration, ajoutant que « toute initiative dite de sortie de crise n'est possible sans, la libération immédiate et inconditionnelle de tous les détenus politiques et d'opinion, la levée de toutes les entraves à l'exercice du droit de manifester et de circuler sur tout le territoire national, l'ouverture du champ politique et médiatique à toutes les forces politiques, syndicales et associatives, l''arrêt immédiat de l'instrumentalisation de la justice par le pouvoir et la fin au dispositif sécuritaire assiégeant Alger lors des manifestations ». Ils réaffirment, dans ce contexte, « leur volonté d'agir en concertation avec toutes les forces vives de la nation, pour la satisfaction des aspirations légitimes du peuple algérien afin de consacrer sa souveraineté par la mise en place d'un processus constituant souverain». Par ailleurs, le président du Conseil de la nation par intérim, Salah Goudjil a affirmé, mardi à Alger, que les facteurs d'un « dialogue sérieux et responsable commencent à mûrir graduellement », appelant les acteurs politiques à « mettre leurs préjugés de coté », afin de faire réussir ce processus. Présidant la cérémonie de clôture de la session parlementaire ordinaire du Conseil de la nation pour l'année 2018-2019, M. Goudjil a indiqué, dans une allocution, que « les facteurs d'un réel dialogue, sérieux et responsable, commencent à mûrir graduellement, à travers les discours du vice-ministre de la Défense nationale, chef d'Etat-major de l'Armée nationale populaire (ANP), le général de corps d'Armée, Ahmed Gaïd Salah », soulignant que la réflexion, en cette période « importante » que traverse le pays, doit être centrée sur « l'avenir de l'Algérie et sa place dans les foras internationaux ». Dans ce sillage, M. Goudjil a appelé tous les acteurs politiques à « mettre leurs préjugés de côté » pour faire réussir le processus de dialogue, « préserver l'Algérie, son unité et la souveraineté de sa décision politique et empêcher quiconque de s'ingérer dans ses affaires internes », estimant que « l'édification d'une véritable démocratie est à même d'immuniser l'Algérie contre toute ingérence étrangère ».