Uli Hoeness, qui sera jugé en mars pour fraude fiscale, ne voit "aucune raison" de démissionner de la présidence du Bayern Munich, fort du "soutien total" au sein du club, a-t-il déclaré au micro de la chaine publique ZDF. "Pourquoi le devrais-je ? Il n'y a jamais eu une raison, puisque que j'ai le soutien total des fans, du Conseil d'administration et du Conseil de surveillance", a souligné Hoeness, interrogé samedi après la victoire sur Augsbourg. Selon lui, il "n'a encore jamais rencontré quelqu'un du club" lui demandant de démissionner. "Seuls quelques journalistes ne comprennent visiblement pas que le club et son président restent unis". Le tribunal de grande instance de Munich a annoncé lundi qu'il avait décidé de la tenue d'un procès "pour des faits de fraude fiscale" sur la base d'une plainte du parquet. La première audience est prévue le 10 mars 2014. Le conseil de surveillance du club bavarois, au sein duquel siègent plusieurs grandes figures de l'industrie allemande, comme Herbert Hainer (Adidas), Martin Winterkorn (Volkswagen) ou Rupert Stadler (Audi), a maintenu immédiatement sa confiance à M. Hoeness, 61 ans. "Il existe au sein du conseil de surveillance un consensus pour qu'Uli Hoeness continue d'exercer ses fonctions de président du FC Bayern Munich", ont réagi ces dirigeants dans un communiqué, soulignant que la loi allemande "ne prévoit aucune interdiction d'activité pour un membre d'un conseil de surveillance en cas de condamnation pénale". Le 20 avril dernier, la presse allemande avait révélé que Hoeness avait caché de l'argent en Suisse et négligé de payer des millions d'euros d'impôts sur des intérêts engrangés par ces avoirs. Arrêté le 20 mars, le président du club le plus titré d'Allemagne avait été libéré le même jour après versement d'une caution de 5 millions d'euros.