Des membres de la société civile algérienne ont souligné vendredi à Rome la nécessité de médiatiser "davantage" la question sahraouie afin de mobiliser la communauté internationale à aider le peuple sahraoui dans sa lutte pacifique pour l'indépendance. Venus d'Algérie pour prendre part aux travaux de la 38ème conférence européenne de coordination du soutien au peuple sahraoui (Eucoco), des parlementaires, des universitaires et des membres d'associations et organisations algériennes ont souligné leur disposition à poursuivre leur appui "indéfectible" et "inconditionnel" à la cause sahraouie. La président de l'Union nationale des femmes algériennes (UNFA), Mme Nouria Hafsi, a estimé qu'une médiatisation de "cette cause juste peut se faire à travers des rencontres comme Eucoco, mais aussi par des organisations et associations humanitaires en jouant le rôle de relais entre le combat du peuple sahraoui et la communauté internationale". Elle a réitéré que l'UNFA "reste solidaire avec les femmes sahraouies aujourd'hui plus que jamais et contribue directement à l'amélioration de leurs conditions de vie en menant des actions concrètes et en plaidant leur cause auprès des instances internationales". De son côté, le président du comité national algérien de solidarité avec peuple sahraoui (CNASPS), Mahrez Lamari, a affirmé que le rôle des organisations non gouvernementale (ONG) dans la mobilisation des opinions publics "n'est plus à démontrer et que les sahraouis doivent mettre en place une stratégie de communication pour internationaliser davantage leu cause". Il a, par ailleurs, dénoncer les violations systématiques des droits de l'homme dans les territoires occupés du Sahara occidental, appelant à la mise en place d'un mécanisme international constant pour protéger les droits humains des sahraouis. Pour sa part, le politologue, Ismail Debech, s'est félicité du soutien significatif accordé par certains pays européens comme la Suède, l'Italie et la Grande Bretagne à la question sahraouie, estimant que l'adoption récemment du rapport Tennock sur les violations des droits de l'homme par le Parlement européen constitue une "avancée" dans le combat du peuple sahraoui. Selon lui, un pays comme la Suède qui a affiché officiellement son soutien à la cause sahraouie et dénonce les violations des droits de l'Homme dans les territoires occupés est "à prendre comme exemple". Le secrétaire national chargé des relations publiques à l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Ahmed Ghatich, a rappelé que sa participation à l'Eucoco-2013, découle de la position de l'Algérie prônant le respect du droit international et de la légalité internationale. "Nous sommes nous-mêmes un peuple qui a arraché son indépendance par la lutte armée et, par conséquent, nous ne pouvons que soutenir le peuple sahraoui et sa cause juste", a-t-il soutenu. Les travaux de la 38ème Eucoco débuteront cet après-midi aux environs de 16h00 (heure locale) à Rome et seront présidés par le chef d'Etat sahraoui, Mohamed Abdelaziz, selon les organisateurs.