La conférence de paix sur la Syrie débutera le 12 décembre à Genève, a rapporté hier Al Watan, quotidien syrien. Citant une source diplomatique à Paris, le journal affirme que le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, a informé son homologue français Laurent Fabius que le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, annoncera le 25 novembre que la conférence débutera à Genève le 12 décembre. Une source syrienne, citée par le journal, n'a pas souhaité confirmer ni infirmer cette date. Après deux jours de débats à Istanbul, l'opposition syrienne installée à l'étranger a annoncé lundi dernier son accord pour participer à des négociations de paix, «à condition que le président syrien Bachar Al Assad remette ses pouvoirs et soit exclu de toute phase transitoire». Le 5 novembre, le médiateur international Lakhdar Brahimi et des représentants russes et américains n'étaient pas parvenus à fixer une date pour cette conférence, dite de Genève 2, censée rassembler gouvernement et opposition à la même table de négociations pour trouver une issue politique au conflit qui a fait plus de 120 000 morts, selon une ONG syrienne. De sa part, le ministre syrien de l'Information, Omrane Al Zohbi, a affirmé que «l'opposition syrienne se fait des illusions en réclamant un départ du gouvernement de Bachar Al Assad». «Ceux qui rêvent qu'ils vont à Genève pour qu'on leur remette les clés de Damas sont des gens stupides, sans poids politique, qui ne comprennent rien à la politique et qui se font des illusions», a indiqué M. Zohbi. Entretien Poutine-Assad Par ailleurs, le président russe Vladimir Poutine a évoqué jeudi par téléphone avec son homologue syrien Bachar Al Assad la préparation à la conférence de paix sur la Syrie, dite Genève-2, et le processus de démantèlement des armes chimiques syriennes, a rapporté le service de presse du Kremlin. «Les interlocuteurs ont espéré que les principaux groupes de l'opposition adopteraient une approche constructive et participeraient à la conférence. L'entretien a également porté sur le déroulement des travaux de mise sous contrôle international et d'élimination des armes chimiques en Syrie. Le chef de l'Etat russe s'est dit satisfait de la bonne coopération entre les autorités syriennes et la mission conjointe de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) et des Nations unies», lit-on dans le communiqué. Cette conversation s'est tenue à l'initiative de la partie russe.