Le président du club béjaoui maintient sa décision de partir malgré le vote du conseil d'administration de la SSPA qui lui a réitéré sa confiance. Le conseil d'administration de la SSPA-JSM Béjaïa s'est réuni jeudi dernier sous la présidence de son président, Boualem Tiab, ou plutôt de son président démissionnaire, puisqu'on sait que ce dernier a déclaré qu'il allait remettre sa lettre de démission au conseil d'administration de la SSPA. Une démission qui a été rejetée, les actionnaires de la SSPA demandant à Tiab de poursuivre sa mission à la tête du club professionnel. Ce dernier maintient, malgré tout, sa décision de partir comme il nous l'a confirmé lorsque nous l'avons contacté pat téléphone. «Je remercie les membres du conseil d'administration de la SSPA de m'avoir renouvelé leur confiance mais en toute honnêteté, je me sens pas de force à reprendre le combat, nous a-t-il dit. Je suis fatigué et malade. Si je suis resté en poste, c'est pour éviter au club de sombrer, mais là, franchement je n'en peux plus. Il faut que le conseil d'administration trouve une solution et me libère de toutes ces contraintes. J'ajoute que le climat environnemental de la JSMB est des plus malsains. L'équipe, ses joueurs, ses entraîneurs et ses dirigeants subissent depuis le début de la saison des attaques sournoises de la part d'un groupe d'individus connus et ciblés. Ces gens pensent que sans eux la JSMB est vouée à l'échec. Ils se sont permis de demander audience au wali qui ne les a pas reçus mais aussi au DJS qui en a fait de même. Ce sont des incendiaires qui ne cessent de nous attaquer. L'autre jour, ce sont eux qui sont allés attendre le bus de l'équipe à l'entrée de la ville de Béjaïa à son retour de Sétif. Ils se sont permis d'agresser certains joueurs. Trop c'est trop. Si ces gens se sentent capables de faire mieux et de diriger le club, nous le leur laissons. Je vous fais savoir que les actionnaires de la SSPA ont décidé aujourd'hui de mettre en vente leurs actions avec une réduction de 50% de leur valeur. Le capital est ainsi ouvert. Que celui qui se dit aimant la JSMB se présente et mette son argent dans l'affaire. Il est facile d'être dans les tribunes et de critiquer autrui. Qu'on vienne montrer de quoi on est capable puisqu'on se dit si fort et si compétent que cela. Pour ma part, je crois que j'ai assez donné de ma personne. Quand j'ai pris la JSMB, elle était un club anonyme de la division d'honneur. J'ai réussi à lui faire franchir tous les paliers jusqu'à en faire un des meilleurs clubs du pays, un club qui a remporté la Coupe d'Algérie et participe régulièrement aux compétitions africaines». Quand nous lui demandons si son départ ne pourrait pas être assimilé à une fuite en avant du moment que l'équipe est dernière au classement de la Ligue 1 et risque bien de rétrograder en fin de saison, Boualem Tiab nous a coupés net. «Il n'est pas dans mes habitudes de ne pas faire face aux difficultés, a-t-il indiqué. Je sais que la situation de la JSMB en Ligue 1 est préoccupante mais ce que je sais aussi, c'est qu'elle ne descendra pas. Je prends dès à présent tous les paris sur ce challenge. Il reste assez de journées pour que l'équipe se ressaisisse». Dans cette lutte pour le maintien, il pense que le nouveau coach Kamel Jabbour est l'homme de la situation. «Le problème auquel se heurte l'équipe est lié à un manque de forme physique des joueurs, révèle-t-il. Le coach est en train de tout faire pour rattraper le retard. D'un autre côté, il vient de s'envoler pour un périple en Afrique où il essaiera de détecter des joueurs susceptibles de venir renforcer l'équipe au prochain mercato hivernal». Lorsqu'il s'exprime de la sorte, on a l'impression que Boualem Tiab est bien parti pour rester. «Je ne fais là qu'exprimer mes souhaits pour mon équipe de toujours. Il faut me considérer comme partant de la direction du club. En dehors de ça, je resterai à ses côtés comme le meilleur de ses supporters».