Aujourd'hui sera célébrée aux quatre coins de la planète la Journée mondiale de la Protection civile. Elle coïncide avec la mise sur pied il y a 37 ans, en 1972, de l'Organisation mondiale de la Protection civile, une institution intergouvernementale siégeant à Genève. La célébration dont les festivités officielles chez nous auront lieu à Bouira et Sétif aujourd'hui et demain, visent à mettre en valeur l'importance de ce corps dont les interventions aussi nombreuses que diversifiées ont à chaque fois sauvé bien des vies humaines. Pour cette année, les festivités célébrant cette date se déroulent sous le slogan «L'information préventive des populations et les techniques de communication.» Un thème loin d'être fortuit quand on sait qu'au-delà de ses missions d'intervention à l'occasion d'accidents, incidents, sinistres et autres manifestations de la nature, la Protection civile se fait sienne en premier lieu la prévention. Il n'est nullement inutile de dire que la connaissance par le public des risques majeurs ainsi que les comportements à adopter pour y faire face est en effet une condition indispensable à l'efficacité de l'alerte. Elle permet de réduire sensiblement le nombre des victimes et la gravité des atteintes lorsque survient l'évènement redouté. L'information constitue le nœud gordien de la prévention avec toutes les nouvelles techniques de communication induites par le développement technologique auxquelles il faudra s'adapter au risque de rester en rade. La célébration de cette journée intervient pour notre Protection civile dans un contexte de déploiement et de modernisation de l'institution. Notamment à travers un vaste programme à travers le territoire national avec une unité principale dans chacune des 48 chefs-lieux de wilaya, une unité de secours pour chaque daïra (nombre total 444), dix unités marines et 55 postes de secours routiers. Le lieutenant Bernaoui, de la direction générale de la Protection civile, parle de l'objectif de 50 000 hommes à l'horizon 2013, effectif évalué présentement à un peu plus de 30 000. Notre interlocuteur évoque aussi les volets névralgiques de la formation et de la logistique qui ne sont pas en reste. Concernant par exemple la formation, les agents de la Protection civile, en sus de leur formation de base, suivent une formation continue à travers des sessions de recyclage, de spécialisation, que ce soit ici en Algérie ou en France, pays avec lequel une forte coopération est nouée depuis toujours. Une coopération incluant également la modernisation des services de notre corps constitué, en termes d'équipements à près de 70% de fabrication française. Un équipement fiable qui répond à nos attentes, affirme-t-on de même source. Au sujet de la nouvelle carte de l'institution évoquée il y a quelques années, avec notamment un nouvel organigramme incluant cinq régions (Alger, Constantine, Oran, Ouargla et Béchar), l'option n'est pas encore tranchée. Cette perspective participe du souci de décentralisation en vue d'une plus grande efficacité, accompagnée sur le terrain par l'ouverture de nouvelles unités pour un meilleur déploiement à travers le territoire national.