Le candidat indépendant à l'élection présidentielle du 9 avril, Rachid Bouaziz, a procédé «officieusement» à l'installation de la commission nationale chargée de sa campagne électorale et de cinq responsables de région. «J'ai désigné une personne par région : nord, sud, est, ouest et le sud du pays. Les cinq responsables seront chargés d'organiser ma campagne électorale», affirme M. Bouaziz. L'enfant de Aïn Oussera dit ne pas vouloir officialiser les choses avant que ne soit rendu le verdict du Conseil constitutionnel. Notre interlocuteur, qui affirme avoir collecté 82 000 signatures de citoyens, reste optimiste quant au sort que lui réserverait l'institution de Boualem Bessaih. «Je suis optimiste d'autant plus que c'est pour la première fois en Algérie qu'un citoyen du Sud se porte candidat à l'élection présidentielle», souligne notre source, qui croit que le critère d'appartenance régionale pourra le propulser au rang d'un présidentiable. M. Bouaziz, syndicaliste de l'éducation, affirme qu'il jouit d'une grande popularité. La preuve ? Depuis l'ouverture d'une permanence électorale à Aïn Oussera, dans la wilaya de Djelfa, la cellule de communication a reçu pas moins de 2700 coups de fil de citoyens et de membres d'associations. Tous affirment leur soutien au candidat indépendant. L'enfant de Djelfa a également reçu des appels téléphoniques de journalistes étrangers. «Ma candidature représente à leurs yeux un événement majeur», indique M. Bouaziz, qui animera aujourd'hui un meeting populaire dans la ville de Médéa. «En attendant la décision du Conseil constitutionnel, j'anime des meetings pour sensibiliser les Algériens sur la nécessité de voter lors du prochain scrutin», déclare notre interlocuteur.