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Mais quelle crise ?
Bruxelles, un minisommet contre la crise
Publié dans Le Temps d'Algérie le 02 - 03 - 2009

S'agit-il d'une pure coïncidence ? Dimanche, traditionnellement jour de repos sacré, les responsables et les dirigeants de nombreux pays asiatiques et européens se sont réunis, à Bangkok pour les premiers, et à Bruxelles pour les seconds.
L'ordre du jour a pratiquement été axé sur le même thème : la crise économique actuelle qui ébranle la plupart des économies mondiales. Concernant Bruxelles, la présidence tchèque a convoqué ce sommet informel de l'UE en accord avec la Commission européenne. L'objectif est «d'unifier les démarches entreprises par les Etats membres pour gérer les impacts de la crise financière».
Mirek Topolánek, le Premier ministre tchèque, qui s'était réuni samedi avec quelques collègues des ex-pays de l'Est (Pologne, Slovaquie et Hongrie), a tenu à rappeler que cette rencontre informelle «devrait reconnaître que pour rendre les mesures fiscales adoptées par les Etats membres efficaces, il est d'une importance clé de restaurer les flux de crédit gelés».
«Les efforts et les mesures pris contre la crise économique au sein de l'UE doivent respecter le principe de solidarité, mais ils demandent en même temps la responsabilité de tous les acteurs.»
Ce faisant Topolánek, visait sans doute Nicolas Sarkozy qui a été fort «chahuté» par ses pairs lorsqu'il a décidé ses fameuses mesures protectionnistes en faveur notamment du secteur automobile français. Une industrie dont toute l'UE s'accorde à dire qu'elle est l'une des plus touchées par la crise et qu'il convient de s'efforcer de préserver les 12 millions d'emplois qu'elle représente.
Contre le «protectionnisme français»
Le plan français annoncé le 9 février prévoit d'accorder 7,8 milliards d'euros d'aides au secteur, dont 6 milliards de prêts à taux préférentiels pour les constructeurs français Renault et PSA Peugeot Citroën.
Mais ce qui a certainement suscité la réaction outrée de la Tchéquie, qui préside par ailleurs l'Union européenne, après la France, c'est que Sarkozy avait rajouté cette condition : «Pour bénéficier des aides gouvernementales, les constructeurs devraient s'engager à maintenir leurs usines en France et à ne pas délocaliser» en Tchéquie ou ailleurs…
La Tchéquie étant le premier producteur d'automobiles à l'est de l'Europe, il va sans dire que ces conditions et mesures protectionnistes françaises n'ont pas été bien reçues. D'où la polémique qui s'ensuivit et les débats au sein de l'Union européenne sur les mesures protectionnistes.
Les autorités françaises ont été donc contraintes de s'engager à ne pas faire appel à des aides au secteur automobile qui contreviendraient aux principes du marché intérieur, et reçu en réponse l'aval de la commissaire européenne à la Concurrence, Neelie Kroes, qui a néanmoins prévenu que la commission resterait attentive aux conditions de mise en œuvre du plan français.
Les pays de l'Est en avant-garde
Ce minisommet informel du début du mois de mars intervient-il suite à l'opposition à tout protectionnisme de beaucoup de pays de l'Est qui jugent leurs partenaires de l'Ouest pas assez solidaires face aux graves problèmes de liquidités et de changes que connaissent notamment la Hongrie et la Lettonie ?
On peut l'imaginer, surtout lorsque le premier Hongrois, Ferenc Gyurcsany, demande la mise en place d'un plan d'aide doté de 160 à 190 milliards d'euros pour le secteur financier en difficulté des pays d'Europe de l'Est. Et se souligner : «Afin d'éviter que ne tombe un nouveau rideau de fer sur le continent.»
Budapest, par la voix de Gyurcsany, a rappelé fort à propos que les pays d'Europe centrale et de l'Est étaient particulièrement affectés par la crise financière et économique avec une fragilité grandissante du secteur bancaire qui est victime de fuites de capitaux…
Eviter donc la «fracture» entre particulièrement les membres de l'UE bien assis et les nouveaux venus qui veulent aussi avoir leur part du gâteau, mais faire surtout en sorte à ce que la crise soit plus un moyen de se solidariser et de faire front commun, plutôt que de se diviser, tel semble être en tout cas le vœu des nouveaux «Européens» venus du froid.
Les Asiatiques se préparent
Et ce n'est donc pas un souhait «informel» que de déclarer, comme l'a fait la présidence tchèque : «Nous ne souhaitons pas de nouvelles lignes de division, nous ne souhaitons pas que l'Europe se divise en Sud-Nord ou en Est-Ouest ; aucune action ne peut être entreprise au détriment des voisins. Il est décisif que le marché intérieur reste unique.»
Durant ce minisommet informel et «dominical», la messe sera-t-elle dite en attendant le conseil européen des 19 et 20 mars qui se tiendra à Bruxelles ? Nul ne le sait encore, mais ce qui est sûr, c'est qu'en Asie, comme nous le disions en introduction, les dix pays les plus touchés par la crise économique mondiale ne chôment pas eux non plus.
Ainsi, les dirigeants des dix pays du Sud-Est asiatique, réunis eux aussi ce week-end en Thaïlande, ont cherché à se «serrer les coudes face à la crise économique mondiale». Ils se sont surtout fixé l'objectif ambitieux de former une communauté s'inspirant de l'Union européenne à l'horizon 2015…
Convergence de vues ou bataille rangée ? Que feront les 27 face aux 10, sachant que Bangkok, loin d'être une capitale du luxe et du lucre, comme aiment à se l'imaginer les touristes européens, est d'abord une citadelle des affaires...


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