Arsenal, quasiment qualifié pour les 8e de finale, a un dernier effort à fournir à Naples, qui a lui besoin d'un exploit contre ces mêmes Gunners pour rester en vie en Ligue des champions, mercredi, ou d'un coup de pouce de Marseille contre le Borussia Dortmund. Pour Arsenal, un nul suffit à assurer première place et qualification. Dans l'absolu, seule une défaite par au moins 3 buts d'écart, conjuguée à une victoire de Dortmund à Marseille, pourrait les éliminer au profit des Allemands et du Napoli, dans le cadre d'un mini-championnat à trois équipes à 12 points. Naples peut néanmoins encore espérer en un faux-pas des vice-champions d'Europe à Marseille: si les Italiens obtiennent un meilleur résultat que le Borussia, ils retrouveront les 8e de finale, comme en 2011-2012. Mais pour optimiser ses chances, le Napoli se doit de renverser le score de l'aller (2-0) contre les "Gunners" pour se qualifier, donc gagner 3-0 ou 4-1, une performance historique contre le leader du Championnat d'Angleterre. "Autour de nous on dit: +Ce n'est pas possible+. Mais nous croyons que c'est possible", affirme Rafael Benitez. L'entraîneur espagnol expose son plan avec son sourire bonhomme: "C'est simple: pour gagner il faut déjà marquer le premier, puis le second, et le troisième. Et que fait-on s'ils marquent? Nous devons en marquer quatre." Le Napoli doit aussi penser à resserrer sa défense, extrêmement poreuse à l'image du 3-3 concédé à l'Udinese samedi. Toujours privé du Slovaque Marek Hamsik, blessé, l'Espagnol devrait confier l'organisation du jeu au Macédonien Goran Pandev en pleine forme, et ouvrir ses ailes à Dries Mertens et José Callejon pour servir Gonzalo Higuain. De son côté, Arsenal pourrait retrouver Mathieu Flamini, remplaçant contre Everton (1-1) ce week-end. Wenger s'appuie sur ses hommes en forme en attaque, Aaron Ramsey (13 buts cette saison dont 5 en C1 en comptant les barrages) et Olivier Giroud (10 buts dont 3 en C1). "Ne pas être trop pressés" Les Gunners sont également très à l'aise à l?extérieur où il n'ont perdu qu'un match sur 17 cette saison, à Manchester United (1-0) le 10 novembre. Leaders en Angleterre avec 5 points d'avance, ils abordent une partie ardue de leur calendrier avec d'ici à la fin de l'année des déplacements à Manchester City et Chelsea. "Ça va être serré parce qu'ils veulent se qualifier autant que nous, prévient le défenseur Carl Jenkinson, probable remplaçant de Bacary Sagna. Mais avec nos derniers résultats on a emmagasiné de la confiance." Benitez se méfie du leader de la Premier League. "Ils sont très bons, c'est peut-être la bonne année pour eux pour le titre", dit-il. "Arsenal est une équipe de grande qualité, très rapide en contre, je connais Arsène, explique l'ex-manager de Liverpool, il aime la possession de balle. Est-ce que cela signifie qu'il ne faut pas attaquer? Si. Attaquer sans penser à l'équilibre de l'équipe? Non." "Le +Mister+ nous a dit de ne pas être trop pressés", confirme Pandev. Les Gunners peuvent même s'incliner par deux buts d'écart et rester devant le Napoli. "Ils peuvent perdre et passer quand même, résume Benitez, mais nous allons essayer de faire notre job et gagner ce match", avec une oreille à Marseille. Ce groupe pourrait se terminer sur une triple égalité à 12 points, pour la première fois de l'histoire de la Ligue des champions. "Le foot est étrange", sourit Pandev. Benitez évoque "la malchance de tomber dans le groupe avec Arsenal et Dortmund, mais le côté positif est que nous affrontons ce match sans rien avoir à perdre".