Il déclarait avant-hier, avec une assurance déconcertante, que son seul rival est le président Bouteflika. Lui, c'est Ali Fawzi Rebaïne, le président du parti AHD 54, candidat aujourd'hui officiel à la magistrature suprême pour la seconde fois de suite. Il avait déjà créé la surprise en 2004 en réussissant à être parmi les 4 candidats à la présidentielle pour être accrédité en fin de course de 0,6% des voix. Né en 1955 et père de deux enfants, ce fils de chahid est opticien de profession. Il active au sein de l'association des fils de chahid de la wilaya d'Alger qu'il fonde en février 1985, et qu'il présidera jusqu'en 1990, puis au sein de la Ligue algérienne des droits de l'homme. Il fut emprisonné en 1985 pour ses activités «droit de l'hommistes» puis libéré deux ans après. Il crée en 1991 sa formation politique, AHD 54, il est réélu deux fois (en 1998 puis en 2002) à la tête du parti avec lequel il tenta l'expérience électorale durant le scrutin de 2004. Discret mais résolu, M. Rebaïne ambitionne de présenter durant la campagne «un programme global portant sur les différentes préoccupations des citoyens, notamment en matière des droits de l'homme, des libertés et du pluralisme syndical».