Photo : Riad Synthèse de Faouzia Ababsa Membre fondateur de la première ligue des droits de l'Homme, en 1985, il était logique que le candidat, pour la deuxième fois, à la magistrature suprême, en aborde le sujet. Et c'est à partir de Hadjout, dans la wilaya de Tipasa, que Ali Fawzi Rebaïne s'est engagé, lors du dernier meeting, à les respecter. Il a indiqué qu'il garantirait l'aide nécessaire aux ligues et instances de protection des droits de l'Homme existantes dans le pays. Il a précisé qu'il comptait, une fois élu, à mettre la question des droits de l'Homme à l'abri des pressions politiques. «Les droits de l'Homme en Algérie doivent être consacrés davantage pour mieux préserver les droits des citoyens.» Le président de Ahd 54 a insisté sur «la nécessité d'œuvrer au rétablissement de la confiances du citoyen en ses institutions à travers la séparation de l'action politique et de celle inscrite dans le cadre de l'intérêt général». D'autre part, le candidat à la présidentielle a estimé que le nombre d'observateurs internationaux demandé par l'Algérie pour la supervision du scrutin était plus qu'insuffisant, dès lors que les bureaux de vote sont au nombre de 50 000. La centaine d'observateurs qui sont déjà à Alger ne peuvent pas, par conséquent, les couvrir tous. M. Rebaïne a rappelé à l'assistance que le parti qu'il dirige depuis 1991 avait exigé le recours aux observateurs internationaux parce qu'il a dénoncé le «non-respect des normes internationales en vigueur, à savoir la convocation d'observateurs internationaux trois mois avant le jour du scrutin». Il a par ailleurs émis des réserves, ce n'est pas nouveau, quant au fonctionnement de la commission que coordonne l'ex-ministre de la Justice, M. Teguia. «Les procès-verbaux qu'elle établit ne constituent pas des garanties suffisantes.» Faisant dans le recours à l'ingérence, il précisera que «les seules garanties crédibles sont celles émanant d'organisations internationales». Le candidat de Ahd 54 a exprimé son souhait que sa participation à la présidentielle de 2009 puisse donner une lueur d'espoir au citoyen, et c'est là «la vraie victoire». Ne se faisant pas trop d'illusions sur sa victoire le 9 avril au soir, il ne manquera quand même pas de laisser entendre que sa participation à la présidentielle lui a permis d'entrer en contact direct avec le citoyen en sillonnant 19 wilayas. Gageons que Ali Fawzi Rebaïne ne pliera pas bagage le 10 avril pour réapparaître dans cinq ans.