Le Premier ministre français, Jean-Marc Ayrault, est attendu aujourd'hui à Alger où il doit entamer une visite officielle de trois jours. Cette visite que doit effectuer le Premier ministre français en Algérie, à l'occasion de la tenue du 1er Comité intergouvernemental de haut niveau, a pour objectif d'asseoir un dialogue politique «régulier» de «très bon niveau» entre les deux pays, a-t-on affirmé de source diplomatique à Paris. Cette rencontre, qui a été instituée par la Déclaration d'Alger ayant sanctionné la visite d'Etat du président français François Hollande en Algérie en décembre 2012, a un double objectif : d'une part, avoir un dialogue politique «régulier» de «très bon niveau» entre Alger et Paris et, d'autre part, se doter d'un mécanisme de suivi de la relation bilatérale, a indiqué la même source à l'APS. «Il s'agit de vérifier, une fois de plus, que tous les objectifs que les deux pays se sont fixés, sont atteints, et de fixer, à intervalle régulier, de nouveaux objectifs pour progresser et avancer ensemble», a-t-on expliqué. Pour sa première visite officielle en Algérie, M. Ayrault sera accompagné de neuf de ses ministres dont ceux de l'Intérieur, du Commerce extérieur et de l'Education. Selon le programme de la visite, M. Ayrault aura des entretiens avec son homologue algérien, Abdelmalek Sellal, suivis par la signature d'accords et de contrats entre les deux pays. Outre l'établissement d'un dialogue politique «permanent et régulier», la visite du Premier ministre français revêt un cachet «éminemment économique», le but étant aussi, selon Matignon, d'illustrer le développement du partenariat économique entre les deux pays dans une «logique gagnant-gagnant». C'est dans cette optique que s'inscrit le déplacement, le deuxième jour de la visite, de M. Ayrault à Oran où il visitera, en compagnie de son homologue algérien, le site de l'usine Renault, et montera à bord du tramway de la ville après s'être rendu dans une cimenterie Lafarge, dans la région. En outre, des accords dans d'autres domaines, tels que celui de la formation professionnelle, seront signés à l'occasion de ce premier Comité intergouvernemental de haut niveau.