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Sit-in le 31 décembre devant le tribunal de Ghardaïa et rassemblements devant les sièges de wilaya La coordination des chômeurs et les jeunes du préemploi reviennent à la charge
Après une période «d'accalmie», dictée par plusieurs circonstances, notamment le «deadline» donné au gouvernement, «sommé» d'appliquer les mesures qu'il a édictées en faveur des régions du Sud, le mouvement des chômeurs reprend la protesta dès la fin du mois en cours pour dénoncer «la répression» sur les manifestants d'El Ménéa appelés à comparaître devant la justice. La manifestation des chômeurs, à l'appel de la Coordination nationale de défense des droits des chômeurs (CNDDC), est un sit-in prévu le 31 décembre devant la cour de Ghardaïa où devraient être jugés les chômeurs arrêtés lors des «évènements de Ménéa». Dans un communiqué rendu public, la CNDDC appelle les chômeurs à se mobiliser «pour le succès de cette manifestation» de soutien aux personnes traduites devant les tribunaux et dont le seul tort est «d'avoir osé réclamer leur droit à l'emploi». La CNDDC dénonce dans le même document la répression des manifestations «pourtant pacifiques», accusés selon le communiqué de «rassemblement illégal non armé», constitution de groupes de malfaiteurs», «obstruction d'une route nationale» et «atteinte à l'ordre public». Le communiqué parle aussi d'autres chefs d'inculpation comme «le port d'armes». Pour la CNDDC, la justice a fondé son accusation sur les dispositions du code pénal, notamment le port d'armes, ce qui est, selon elle, «impensable». La coordination dénonce aussi les «sévices» subis par ces chômeurs ainsi que les «propos racistes» à leur encontre. La coordination a décidé, précise le même communiqué, la recrudescence de ses actions «à la lumière du mécontentement croissant au sein de la communauté des jeunes chômeurs qui continuent d'exiger un travail» digne. Pour la CNDDC, la politique de l'emploi préconisée par l'Etat est «faible» et ne répond pas aux attentes des sans-emploi qui font face aux méthodes «répressives» dont l'objectif est «de réduire leur militantisme» par le biais d'«arrestations» et d'«empêchement» des protestations pacifiques adoptées par la coordination. Par ailleurs, les jeunes du préemploi et du filet social ont appelé dans un communiqué rendu public à la poursuite de la lutte pacifique à travers notamment des sit-in devant les sièges de wilaya à travers le territoire national, à partir d'aujourd'hui. Ces jeunes à travers leur comité national dénoncent à leur tour la «répression» à laquelle ils font face à chaque fois qu'ils organisent un rassemblement ou une protestation, et réclament leur droit à l'intégration dans des postes pérennes.