Les chiens errants constituent une vraie menace pour la santé publique. A Akbou, chef-lieu de daïra, des meutes de chiens se promènent un peu partout en ville sans être dérangées. Cette prolifération d'animaux sur la voie publique inquiète cependant la population. Il arrive parfois que toute une meute de chiens bâtards se «pavane» dans les rues de cette ville ou tient un coin en prenant «un bain de soleil». A l'évidence, l'on semble peu préoccupé, autorités locales et citoyens, de ces animaux qui méritent un meilleur sort que celui de déambuler et d'être des vecteurs de beaucoup de maladies, telles que la rage et la leishmaniose. Cette dernière affection, de l'avis d'un vétérinaire, est insidieuse et mortelle dans la plupart des cas. Elle se transmet par les déjections, la salive et les poils des chiens malades. L'homme contaminé souffre de profondes lésions de la peau et d'atteintes viscérales (foie, rate, intestins...) irréversibles en l'absence de traitement et peuvent conduire à la mort du patient. Cependant, ce qui est déplorable dans toutes les villes de la vallée de la Soummam, excepté Béjaïa, c'est qu'il n'existe aucune fourrière canine.