Dirigé par l'ancien sélectionneur italien Marcello Lippi, le club chinois de Guanghzou Evergrande, champion d'Asie, défie le Bayern Munich de Pep Guardiola, lors d'une demi-finale du Mondial des clubs a priori totalement déséquilibrée, mardi soir à Agadir, au Maroc. Face à l'ogre munichois, qui pourrait retrouver en finale les Brésiliens de l'Atletico Mineiro le 21 décembre à Marrakech, les chances de succès de la formation chinoise ne dépassent guère "un pour cent", selon Lippi. "On va jouer contre l'une des meilleures équipes au monde. Quand vous jouez contre une équipe comme ça, sur 100 matches, vous en perdez 99. Mais vous pouvez en gagner un, j'espère que ça sera le prochain. Sait-on jamais", a déclaré l'ancien sélectionneur de l'Italie. Guanghzou, qui a remporté son quart de finale face aux Egyptiens d'Al Ahly (2-0), ne pourra manifestement pas compter, qui plus est, sur un relâchement des Bavarois. L'effectif du Bayern s'est envolé pour l'Afrique du nord l'esprit tranquille, après avoir décroché le titre honorifique de champion d'automne à la faveur d'un 41e match sans défaite en Bundesliga (3-1 samedi contre Hambourg). Mais au Maroc, le club munichois entend bien décrocher son cinquième trophée de 2013, après la Ligue des champions, le championnat, la coupe d'Allemagne et la Supercoupe d'Europe. Privé de l'international néerlandais Arjen Robben, blessé, il pourra compter sur "Kaiser Franck". "On est ici pour bien jouer, être sérieux et essayer de gagner le trophée. (...) Je veux finir en beauté", a prévenu Franck Ribéry, en lice pour le Ballon d'or 2013. "On ne prend pas ces matches à la légère. On va tout faire pour les gagner", a ajouté l'international français. Même son de cloche chez l'entraîneur, Josep Guardiola. "C'est une épreuve très importante, très prestigieuse (...) Il n'y a que deux matches, et nous devons les gagner", a fait valoir le Catalan, lauréat des éditions 2009 et 2011 avec le FC Barcelone. Devant la presse, Lippi a rendu hommage au parcours de son homologue, ainsi qu'à sa réussite actuelle au Bayern, où il parvient à "instaurer sa philosophe de jeu, doucement mais sûrement". Il n'y a pourtant guère que sur le banc de touche, grâce à son entraîneur, que Guanghzou semble soutenir la comparaison: outre son titre de champion du monde 2006, l'Italien présente un palmarès fourni, avec une Ligue des champions, en 1996, et cinq titres de Serie A, obtenus avec la Juventus Turin.