La qualité des spectacles du sixième festival des musique et chanson soufies, clôturé lundi après midi, et le professionnalisme de leurs animateurs, ont conquis le public. Un "professionnalisme" relevé par la ministre de la culture, Khalida Toumi, l'amenant à annoncer "l'officialisation du festival international de la musique universelle dans la wilaya d'El-Oued, avec une première édition en octobre 2014", dans un message lu en son nom, lors de la cérémonie de clôture, par le directeur de la culture de la wilaya. Le même responsable a indiqué à l'APS que ce festival est une "école" qui laisse émerger chaque année des voix prometteuses, vainqueurs, lors des précédentes éditions, des "Ardjoune" (régiment de dattes) d'or, d'argent et de bronze. Cette édition, qui a duré six jours, a été, en outre, une occasion de réhabiliter l'instrument à vent "Zorna", très présent dans le patrimoine musical de la région d'El-Oued, à travers l'organisation d'un concours pour du meilleur joueur de Zorna, entrant dans le cadre des efforts visant à la préservation du patrimoine musicale, a révélé la même source. Le festival est considéré, notamment lors de ses trois dernières éditions, comme une "pépinière" de production d'opérettes de qualité, selon des critiques du théâtre qui ont suivi les spectacles produits et racontant notamment l'histoire de la Glorieuse révolution nationale et la poursuite de l'édification de l'Algérie d'aujourd'hui et de demain. Des conférences ont été animées, durant les matinées du festival, sur le patrimoine musical et la chanson populaire, le rôle de la radio dans la diffusion de la chanson, les relations dans le milieu artistique et les tensions que vit l'artiste, ainsi que sur la chanson féminine, par des chercheurs et spécialistes. Des prix ont été décernés, lors de la cérémonie de clôture du festival, pour la meilleure recherche dans le patrimoine musical soufi, ainsi que les meilleurs textes, composition musicale et joueur de Zorna, en plus de la remise des ‘‘Ardjoune'' aux trois meilleures voix.
